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Mosquée profanée : Pauline Marois condamne 

Mosquée profanée : Pauline Marois condamne

La première ministre Pauline Marois juge « condamnable et inacceptable » la profanation d'une mosquée le week-end dernier, à Saguenay.

Une substance, qui semble être du sang de porc, a été versée sur la façade de l'édifice et une lettre contenant des propos islamophobes a aussi été laissée sur les lieux.

Mme Marois a réagi aux actes de vandalisme lors de son passage à l'Université de Montréal.

De son côté, l'évêque du diocèse de Chicoutimi, Mgr André Rivest, a publié un communiqué où il déplore les actes de vandalisme commis contre la mosquée de Chicoutimi.

Selon lui, « ce geste isolé va à l'encontre de la tolérance et du respect qui sont chers à nos traditions et à nos valeurs chrétiennes. »

Plus tôt dans la journée, le ministre conservateur et député de Roberval-Lac-Saint-Jean, Denis Lebel, a refusé de faire un lien entre le débat qui s'amorce sur les valeurs québécoises et le geste posé sur la mosquée de l'arrondissement de Chicoutimi.

Denis Lebel qualifie l'événement de déplorable. Il rappelle que les musulmans du Québec viennent, le plus souvent, à l'invitation des entreprises pour combler des besoins en main-d'uvre et soutenir l'économie du pays.

« Nos entreprises vont recruter des travailleurs ailleurs au monde, beaucoup dans le Maghreb, parce qu'on n'a pas de soudeurs, parce qu'on n'a pas de machinistes, dit-il. Quand ils sont rendus chez nous, ils viennent aider notre économie. Je pense qu'on doit au moins les laisser pratiquer leur religion et que c'est une question de respect. »

Quant au débat sur les valeurs québécoises, Denis Lebel laisse aux élus à l'Assemblée nationale le soin de le mener tel qu'ils le souhaitent.

Plainte à la police

Un membre de la communauté musulmane de Saguenay a déposé une plainte auprès de la Sûreté municipale de Saguenay pour qu'une enquête soit menée sur les événements.

Le président de l'association islamique régionale, Mustaspha El Ayoubi, a indiqué que l'organisme avait tenu une réunion lundi soir pour annoncer que la police avait été saisie d'une plainte.

L'association voulait ainsi rassurer les étudiants musulmans étrangers qui arrivent à l'Université du Québec à Chicoutimi et leur indiquer que la région a toujours été très accueillante et ouverte pour la communauté musulmane.

Il a ajouté que les policiers avaient demandé aux responsables de la mosquée d'installer un système de caméra à l'extérieur et qu'ils allaient accentuer la surveillance.

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