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Hamelin et Gilday soulagés

Hamelin et Gilday soulagés

Les cinq jours de sélections olympiques, qui ont pris fin le 18 août à Montréal, ont été éprouvants pour les patineurs de vitesse sur courte piste.

Un texte de Manon Gilbert

Mais la semaine d'attente qui a suivi l'a été tout autant pour ceux qui bataillaient pour les deux dernières places disponibles dans chacune des équipes.

Particulièrement pour les hommes. Parlez-en à Michael Gilday et François Hamelin. Si le premier a vu son exemption médicale acceptée en raison de son statut de meilleur patineur des essais canadiens en janvier dernier, le second a obtenu la faveur du comité de sélection qui en a fait son choix discrétionnaire.

Pendant que son frère Charles se la coulait douce au Saguenay avec sa copine Marianne St-Gelais, François se faisait un peu de mauvais sang à Montréal jusqu'à l'appel tant attendu samedi matin.

« Ça a été un soulagement, une délivrance. Les sélections ont été longues et pénibles par moment. Et durant la semaine qui a suivi, je n'avais pas de contrôle sur la décision. J'étais en stand-by », a raconté le vétéran de 27 ans qui a peiné durant les trois premiers jours des sélections pour finalement finir 4e du classement général.

Tellement libéré d'un poids énorme qu'il a annoncé la nouvelle sur Twitter dimanche lors de la réception du courriel officiel. Sauf que l'équipe, composée également de Charles, Olivier Jean et Charle Cournoyer, n'était présentée officiellement que jeudi à Montréal. Une erreur que Gilday et Jessica Gregg, choix discrétionnaire chez les femmes, ont aussi commise.

« Avec toute l'incertitude et l'attente, j'étais trop excité. Je me suis excusé auprès de notre chef de communications. »

Une nouvelle qui a aussi réjoui le paternel Yves, directeur du programme de courte piste, qui l'a apprise une journée avant son fils, mais qui a gardé le secret. Selon le père, le comité a respecté le classement, mais l'expérience internationale de François représentait un atout pour l'équipe contrairement à un François-Louis Tremblay qui n'a pris part à aucune Coupe du monde l'an dernier.

La retraite dans la tête

Membre du relais médaillé d'or à Vancouver, le cadet des frères Hamelin ne cache pas que les essais olympiques auraient pu s'avérer son chant du cygne.

« Je mentirais si je disais que je n'y avais pas pensé dans les moments les plus durs. Ça a été une très grosse réflexion », a confié l'étudiant en comptabilité.

Gilday a également pensé que la fin approchait surtout à la suite de sa sévère commotion cérébrale lors de la première finale au programme. Une blessure qui l'a contraint à faire l'impasse sur toutes les autres courses des sélections.

« Une partie de moi s'est dit : "Est-ce que c'était la dernière fois?" Les prochains Jeux sont dans quatre ans, c'est difficile de dire si je vais être encore là. Quand j'ai reçu le courriel dimanche matin, j'étais soulagé. J'ai pris une grande respiration. La dernière semaine a été longue, j'étais nerveux », a confié le Ténois qui a chaussé les patins pour la première fois jeudi.

L'athlète de Yellowknife avait toutes les raisons d'être fébrile. Quatre ans plus tôt, il avait raté les JO de Vancouver par 13 centièmes de seconde.

Pas de surprise

Pour les filles, l'attente s'est avérée beaucoup moins stressante. Le choix de Jessica Hewitt, 4e des sélections derrière Valérie Maltais, St-Gelais et Marie-Ève Drolet, n'était qu'une formalité après ses huit finales en neuf courses.

« C'est un rêve. J'ai toujours voulu aller aux Jeux olympiques. Le dimanche, à la fin des essais, je célébrais déjà », a lancé en riant la petite brunette de Kamloops qui attribue ses succès aux sélections à son déménagement à Montréal après les Jeux de Vancouver.

Médaillée d'argent au relais en 2010, Jessica Gregg, elle, a préféré se réfugier au chalet de ses parents, au lac Winnipeg, pour évacuer la tension.

« J'ai commencé à regarder mes courriels vendredi. Quand les entraîneurs m'ont téléphonée, j'étais détendue », a déclaré l'Albertaine, 5e au classement final des essais.

La native d'Edmonton estime que son expérience olympique et internationale a joué en sa faveur contre Gabrielle Waddell qui convoitait aussi le choix discrétionnaire.

Comme elle l'avait fait pour les Jeux de Vancouver, elle déménagera ses pénates à Montréal pour les six prochains mois. Parce qu'il faut encore qualifier les relais masculins et féminins pour Sotchi aux Coupes du monde de Turin et Moscou. Le mois de novembre viendra vite.

Des nouvelles des blessés lors des sélections

  • Charles Hamelin, qui a souffert d'une entorse à la cheville gauche aux derniers jours des essais, porte toujours une orthèse à la cheville. Mais il a repris l'entraînement lundi et tout se déroule bien. Pour la première fois, jeudi matin, aucune douleur en montant les escaliers.

  • Michael Gilday a chaussé les patins pour la première fois jeudi, question de bien sentir la glace. Il effectuera un retour progressif, mais selon Yves Hamelin, sa présence aux importantes Coupes du monde de novembre ne fait aucun doute.

  • Marie-Ève Drolet, blessée au dos à l'avant-dernier jour, marche avec une canne. La blessure guérit plus lentement que prévu ce qui l'empêche toujours de reprendre l'entraînement. Dans quelques semaines, elle devrait pouvoir sauter sur la glace. Les chances sont bonnes pour qu'elle participe aux Coupes du monde pour qualifier les relais.
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