La rentrée scolaire de plus de 1000 jeunes dans la région de Montréal sera perturbée, notamment en raison de la récente grève de la construction, a appris Radio-Canada. Quatre nouvelles écoles de la Rive-Nord et de la Rive-Sud ne seront pas prêtes à temps. Les jeunes devront donc être relogés ou commencer un peu plus tard que prévu.
Un texte de Marie-Ève Maheu
Sheryl Dore, de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, sur la Rive-Nord, a trois enfants d'âge primaire. Ils devaient tous fréquenter une école neuve, mais elle ne sera pas prête à temps pour la rentrée. Ils seront donc déplacés dans deux écoles.
Sa fille, Kayla Onofre, n'apprécie pas. « Je trouve ça plate parce que je perds presque toutes mes amies. En plus de ça, je ne suis pas avec mes deux petits frères, c'est poche! »
Quelque 350 enfants de Sainte-Marthe-sur-le-Lac sont dans la même situation et ils ne sont pas les seuls sur la Rive-Nord.
À Terrebonne, 290 élèves subiront le même sort parce que leur nouvelle école n'est pas prête.
À Mascouche, environ 200 jeunes seront en congé une semaine de plus que leurs camarades, le temps que leur école neuve soit complétée.
« Dans la vraie schnout »
Sur la Rive-Sud, 270 enfants de Marieville seront divisés entre deux écoles, avant de pouvoir entrer dans leurs nouvelles classes quelque part à l'automne.
Dès l'annonce de la grève, la commission scolaire des Hautes-Rivières savait qu'elle n'y arriverait pas. « Dans la vraie schnout, c'est tout à fait le cas », admet le directeur du service des ressources matérielles, François Bergeron. « Enlevez les semaines de pertes, vous voyez qu'aujourd'hui, ce n'est pas là que je voudrais être, ce serait déjà gazonné et asphalté, avec aucune machinerie. »
D'autres commissions du Grand Montréal enregistrent des retards. Dans plusieurs cas, les élèves devront cohabiter quelques semaines avec des travaux, sans pour autant changer d'école.
Avec Francis Labbé