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La commission québécoise sur l'assurance-emploi lance ses consultations

La commission québécoise sur l'assurance-emploi lance ses consultations

La Commission nationale d'examen sur l'assurance-emploi amorcera ses consultations publiques à Gaspé, lundi.

Les coprésidents de la commission, l'ancien chef bloquiste Gilles Duceppe et l'ex-ministre péquiste Rita Dionne-Marsolais, parcourront les régions du Québec jusqu'au 10 octobre pour entendre les personnes et les groupes intéressés.

Avant même le début de la première audience, certaines réserves ont déjà été exprimées par rapport à l'exercice.

Selon le directeur général de la Chambre de commerce et de tourisme de Gaspé, Olivier Nolleau, ses consultations sont prématurées. Il a soutenu que son organisation n'entend donc pas présenter de témoignage ou déposer de mémoire.

M. Nolleau a précisé que les saisons de la pêche et du tourisme ne sont pas encore terminées et qu'« on va connaître, cet automne, les réelles répercussions » de la plus récente réforme de l'assurance-emploi.

De toute évidence, certaines organisations de défense des travailleurs estiment en avoir déjà assez vu pour mesurer les répercussions de la réforme.

Quatre centrales syndicales se sont regroupées et ont rédigé un mémoire commun.

La Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) exigent que « le régime [d'assurance-emploi] retrouve sa vocation d'origine » qui consiste, selon elles, à assurer la protection des chômeurs.

Les quatre organisations ont présenté plusieurs revendications pour réaliser cette mission.

Par exemple, la CSN, la CSD, la CSQ et la FTQ avancent que la norme d'admissibilité au régime devrait être fixée à 13 semaines d'emploi. Elles jugent qu'il faudrait que cette règle soit à la fois « unique et universelle ».

Ces organisations militent pour une période maximale de prestations de 50 semaines et pour un taux de remplacement minimal du revenu de 60 %.

Elles réclament aussi une abolition pure et simple du délai de carence qui fait présentement en sorte que les chômeurs ne reçoivent aucune prestation pendant deux semaines.

Pour prouver qu'elles n'entendent pas à rire, les centrales concluent un communiqué de presse conjoint en écrivant que si Ottawa « refuse de bonifier le régime d'assurance-emploi dans le sens de [leurs] propositions, [elles exigeront] la création d'un régime québécois ».

Le mémoire de la CSN, de la CSD, de la CSQ et de la FTQ a déjà été déposé auprès de la Commission nationale d'examen sur l'assurance-emploi.

Créée en avril dernier par le gouvernement Marois, la commission, dotée d'un budget de 1,5 million de dollars, doit remettre son rapport au plus tard à la fin novembre.

Elle a déjà reçu 60 mémoires et s'est entretenue avec quelque 65 experts, groupes et intervenants de divers horizons, en vue d'alimenter sa réflexion.

En novembre dernier, l'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité une motion exigeant du gouvernement fédéral qu'il renonce aux modifications annoncées au régime d'assurance-emploi. Le parti au pouvoir à Ottawa, le Parti conservateur, a décliné l'offre de participer aux travaux de la commission québécoise.

La semaine dernière, Gilles Duceppe n'a pas voulu s'avancer pour dire si la commission allait recommander de rapatrier au Québec la compétence en matière d'assurance-emploi. Il a assuré que la commission ferait un travail rigoureux et scientifique, refusant toute étiquette partisane.

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