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Damas met les États-Unis en garde contre une intervention en Syrie

Damas met les États-Unis en garde contre une intervention en Syrie

Le régime syrien prévient les États-Unis que toute action militaire de leur part créera « une boule de feu qui enflammera le Moyen-Orient » et que ce ne serait pas « une partie de plaisir ». L'Iran, allié de la Syrie, a pour sa part déclaré que Washington ne devait pas « franchir la ligne rouge » syrienne.

Samedi, le secrétaire à la Défense des États-Unis a indiqué que l'armée américaine était prête à passer à l'action en Syrie si le président l'ordonnait. Les États-Unis ont d'ailleurs décidé de renforcer leur présence navale en Méditerranée.

Le président Barak Obama a réuni ce week-end ses conseillers en sécurité à la Maison-Blanche pour passer en revue une série de scénarios de riposte à une utilisation d'armes chimiques en Syrie.

Les services de renseignement américains continuent quant à eux de rassembler des éléments pour faire la lumière sur l'utilisation présumée d'armes chimiques, mercredi dernier, dans la périphérie de Damas. Les derniers bilans de cette attaque fournis par l'opposition syrienne font état de 1000 morts. De son côté, l'ONG Médecins sans frontières parle plutôt de 355 victimes.

Dimanche, la Ligue arabe a annoncé qu'elle tiendra mardi une réunion d'urgence pour étudier ce qui s'est produit.

Le mouvement islamiste al Nostra promet de venger les siens

Le front al Nostra, qui se réclame d'Al-Qaïda et qui s'oppose au régime de Bachar Al-Assad, promet dans une vidéo diffusée dimanche sur YouTube de s'en prendre aux villages alaouites en représailles à l'attaque présumée de mercredi.

« Pour chaque roquette chimique qui s'est abattue sur notre peuple à Damas, un de leur village paiera, si Dieu le veut », dit Abou Mohammad al Golani, chef de file du groupe armé sunnite, en menaçant la minorité alaouite dont est issu le président Bachar Al-Assad.

« Qui plus est, nous allons préparer des milliers de roquettes qui seront tirées sur leurs villes pour venger le massacre de la Ghouta, à Damas » dit-il aussi.

La France et la Grande-Bretagne croient à la thèse des armes chimiques

Alors que le régime syrien soutient depuis mercredi n'avoir jamais utilisé d'armes chimiques, la communauté internationale semble de plus en plus convaincue que les autorités syriennes sont responsables de l'attaque présumée de la semaine dernière.

En Europe, la France et la Grande-Bretagne ont toutes deux fait savoir qu'elles considéraient la thèse de l'attaque chimique très plausible. Le président François Hollande a estimé dimanche qu'il y avait « un faisceau d'évidences » indiquant que l'attaque du 21 août était « de nature chimique » et que « tout conduisait à considérer » que le régime syrien en était responsable.

De plus à l'instar de M. Hollande, le premier ministre britannique David Cameron a « condamné sans réserve l'usage d'armes chimiques en Syrie » et les deux hommes ont convenu de se consulter dans les plus brefs délais sur les réponses à apporter à « cet acte intolérable ».

La communauté internationale fait pression pour que les experts de l'ONU, arrivés en Syrie le 18 août pour enquêter sur d'autres allégations d'attaques à l'arme chimique, puissent se rendre sur les sites où l'attaque se serait produite.

La haute représentante de l'ONU pour le désarmement, Angela Kane, est arrivée samedi à Damas pour négocier une telle autorisation avec le régime.

Selon la chaîne iranienne Press TV, le régime syrien prévoit autoriser les inspecteurs de l'ONU à se rendre sur ces lieux.

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