Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

La police égyptienne vise la tête des Frères musulmans

La police égyptienne vise la tête des Frères musulmans

Quelques heures après l'arrestation au Caire du guide suprême des Frères musulmans en Égypte, Mohamed Badie, la confrérie islamiste a nommé un chef par intérim.

Mahmoud Ezzat, un des adjoints de M. Badie au sein de l'exécutif de la confrérie du président islamiste déchu Mohamed Morsi, assumera les fonctions de guide suprême sur une base temporaire, ont annoncé les Frères musulmans sur leur site Internet.

Mohamed Badie, 70 ans, a été appréhendé tôt mardi matin avec deux autres hauts dirigeants du mouvement dans un appartement du quartier de Nasr City, tout près de la place Rabia al-Adawiya, où plus de 280 partisans de M. Morsi ont été tués mercredi.

Des médias locaux ont diffusé des images du guide prostré sur un canapé, les mains croisées sur ses genoux, alors qu'un homme armé d'un fusil se tient debout à côté de lui. Il sera jugé pour son présumé rôle dans la mort de huit personnes survenue à l'extérieur du quartier général des Frères musulmans au Caire en juin.

Son arrestation s'ajoute à celle de centaines d'autres membres du mouvement islamiste engagé depuis près d'une semaine dans une épreuve de force sanglante avec les forces de l'ordre, qui a tué près de 900 personnes, essentiellement des partisans de Mohamed Morsi, dont le fils de Badie, Ammar.

Un journaliste égyptien tué

Les forces de sécurité égyptiennes ont tué lundi un journaliste du quotidien officiel Al-Ahram en ouvrant le feu sur une voiture. Elles pensaient que le conducteur du véhicule cherchait à éviter un barrage routier établi pendant le couvre-feu, a annoncé l'armée dans un communiqué.

Tamer Abdel Raouf, chef du bureau d'Al-Ahram dans la province de Bouhayra, a été mortellement atteint, tandis qu'un de ses collègues du journal officiel Al-Gomhoureya a été blessé. Les journalistes ne sont pas tenus de respecter le couvre-feu décrété la semaine dernière par les autorités.

Inquiétude à l'ONU

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme veut envoyer des observateurs pour évaluer la situation sur le terrain en Égypte, a affirmé mardi une porte-parole à Genève.

« Nous restons alarmés par la poursuite de la violence en Égypte, a-t-elle déclaré. Les décès dans la nuit de dimanche de 36 détenus aux mains de la police sont très préoccupants et doivent faire l'objet d'une enquête complète. »

L'ONU a aussi dénoncé l'embuscade contre un minibus de policiers, lundi, dans la péninsule égyptienne du Sinaï, qui a abouti à la mort de 25 policiers.

Le compte rendu d'Akli Ait Abdallah sur l'arrrestation du guide suprême des Frères musulmans en Égypte :

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.