Le député de Madawaska - Restigouche et ministre des Affaires autochtones et du Développement du Nord canadien, Bernard Valcourt, n'a pas eu l'accueil qu'il aurait espéré jeudi soir à Saint-Quentin, au Nouveau-Brunswick.
Alors qu'il prononçait un discours dans sa circonscription, avant le grand spectacle du 15 août, les huées des spectateurs ont enterré son message.
La foule lui a fait savoir qu'il n'était pas le bienvenu à Saint-Quentin.
« Lorsque ton propre peuple, ton propre public te [hue], c'est fort comme message », croit Michel Levesque, organisateur des manifestations contre la réforme de l'assurance-emploi.
M. Levesque dit ne pas avoir été surpris par cette réaction de la foule : « Ça fait longtemps qu'on le dit, ça fait au-dessus d'un an que M. Valcourt devrait démissionner. »
Cette opinion est partagée par beaucoup de gens à Saint-Quentin, dont Charles Cormier. « Je l'ai trouvé brave de venir se présenter dans la région, parce qu'il n'y a personne qui l'aime », dit-il.
Alain Martel, qui a déjà été candidat pour le NPD, croît même que Bernard Valcourt a dû écourter son discours. « Disons que des fois, on récolte ce que l'on sème. »
Plusieurs résidents croient que la réforme de l'assurance-emploi continue de hanter Bernard Valcourt. Cette fois-ci, disent-ils, ils n'auront pas la mémoire courte.