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L'Égypte sous une emprise accrue de l'armée

L'Égypte sous une emprise accrue de l'armée

Au lendemain de la proclamation de l'état d'urgence, un calme précaire régnait au Caire, en partie saccagé lors des affrontements entre les forces de l'ordre et les partisans du président déchu Mohamed Morsi. Des heurts entre l'armée égyptienne et des partisans des Frères musulmans ont toutefois entraîné un regain de violence dans certaines parties de la capitale.

Le feu a été mis à un bâtiment d'une administration locale et deux policiers ont été tués par des pro-Morsi, selon les autorités égyptiennes. Peu de temps après, le ministère de l'Intérieur a autorisé la police à tirer à balles réelles sur les manifestants qui attaquaient des biens publics ou les forces de l'ordre.

L'accalmie de la nuit aura donc été de courte durée.

L'assaut donné mercredi par les forces de l'ordre contre deux campements des partisans du président déchu Mohamed Morsi a fait 525 morts. Sur la seule place Rabia al-Adawiya, principal point de rassemblement occupé depuis près d'un mois et demi par les partisans de Mohamed Morsi, plus de 200 personnes sont mortes.

En matinée, le mouvement islamiste dont est issu Mohamed Morsi a affirmé que la mobilisation pacifique contre le « coup d'État militaire » se poursuivra.

« Nous serons toujours non violents et pacifiques. Nous restons forts, mobilisés et déterminés », a écrit un porte-parole de la confrérie, Gehad El-Haddad, sur son compte Twitter.

El-Haddad reconnaît un « coup très sévère » avec l'assaut de mercredi contre deux des campements dans la capitale. Le dispositif de coordination des Frères musulmans a été démantelé selon le porte-parole de la confrérie.

Gehad el Haddad ajoute que deux dirigeants de l'organisation islamistes ont été touchés par des tirs des forces de l'ordre.

La violence des forces de sécurité a suscité une colère « incontrôlable », a-t-il précisé.

Par ailleurs, la justice égyptienne a prorogé de 30 jours la détention de l'ex-président Mohamed Morsi, rapporte l'agence de presse officielle Mena.

L'état d'urgence et un couvre-feu nocturne sont en vigueur dans le pays.

Répercussions diplomatiques