L'ex-président du Nouveau Mouvement pour le Québec (NMQ), Jocelyn Desjardins, ne tentera pas de succéder à Jean-Martin Aussant à la tête du parti souverainiste Option nationale (ON).
M. Desjardins a annoncé sa décision par voie de communiqué, jeudi, estimant qu'il était « trop tôt » pour tenter sa chance en politique active.
« Cela ne fait pas assez longtemps que j'ai quitté le NMQ, explique-t-il. Une plus longue transition m'apparaît tout compte fait souhaitable pour ne pas nuire aux mandats que [le NMQ] a obtenus en congrès au mois de mai dernier. »
À 43 ans, ce journaliste et syndicaliste de carrière ajoute que les élections municipales du 3 novembre prochain ont également influencé sa décision. « J'aurais souhaité une course aboutissant entre le mois de décembre et le mois de février », précise-t-il, expliquant que les différents scrutins municipaux risquent de monopoliser les débats, les candidats potentiels et l'énergie des militants.
M. Desjardins a quitté le NMQ le 8 juin dernier, qualifiant le mouvement souverainiste de « mouvement aux mille tensions », « incapable de se rebâtir ».
Un premier candidat
Mercredi, un premier candidat, Sol Zanetti, a annoncé son intention de briguer la direction d'Option nationale.
Cet enseignant en philosophie songe notamment à fondre le parti au sein d'une coalition plus large des forces indépendantistes - une idée qui rejoint les préoccupations du NMQ quant à la division des voix souverainistes.
Option nationale fait face à d'importants défis en vue des prochaines élections provinciales qui, en raison de la situation minoritaire du gouvernement Marois à l'Assemblée nationale, pourraient survenir au cours de la prochaine année.
Le parti devra commencer par se trouver un nouveau chef pour remplacer Jean-Martin Aussant, qui a mis sa carrière politique en veilleuse le 19 juin dernier.
Le directeur général du parti, Sébastien Pageon, a également quitté son poste mercredi.