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Forte croissance du transport par rail de matières dangereuses

Forte croissance du transport par rail de matières dangereuses

Le transport de matières dangereuses par rail connaît une croissance fulgurante partout au Canada, notamment sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, près de Québec.

Cette tendance devrait d'ailleurs s'alourdir dans ce secteur, notamment en raison de la surproduction de pétrole brut dans l'Ouest canadien et de la dysfonction du rail de chemin de fer qui appartenait à l'entreprise Montréal, Maine & Atlantic (MMA).

À Montmagny, par exemple, il est prévu qu'environ 140 000 wagons-citernes de pétrole brut auront traversé la ville en 2013, comparativement à 500 il y a quatre ans.

« Je pense qu'il y a une augmentation de wagons noirs. J'en suis persuadée », soutient Marie-Claire Bernier, une résidente qui habite en bordure du chemin de fer.

Le maire de Montmagny, Jean-Guy Desrosiers, de même que les services de police et d'incendie de la municipalité ne sont pas au courant du contenu des wagons-citernes qui traversent la ville plusieurs fois par jour à 96 km/h. Ils se demandent de quelle façon ils s'y prendront pour réagir si un déversement survient.

De son côté, le Canadien National (CN) refuse de dévoiler le nombre et le contenu des wagons contenant des matières dangereuses qui transitent quotidiennement par Montmagny pour des raisons de sécurité.

L'augmentation du nombre de convois transportant des matières dangereuses laisse bon nombre de citoyens perplexes dans cette municipalité, où il y a déjà eu cinq déraillements.

« Ça me stresse. Je vais regarder dans ma porte à « screen » ou dans mon châssis. Je n'aime pas ça », dit Mme Bernier.

Quelques données

Grâce au transport du pétrole brut, le CN a réalisé une hausse de profit de 150 % par rapport à la même période l'an dernier.

À Lac-Mégantic, les wagons-citernes de type DOT-111 qui se sont éventrés lors de la catastrophe du 6 juillet avaient déjà été montrés du doigt comme sujets à déversements par le Conseil canadien de la sécurité des transports. La moitié des 240 000 wagons-citernes en service en Amérique du Nord présentent exactement les mêmes caractéristiques.

La raffinerie Irving, au Nouveau-Brunswick, traite quotidiennement 300 000 barils de combustibles.

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