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Le président italien juge irréversible la condamnation de Berlusconi

Le président italien juge irréversible la condamnation de Berlusconi

Le président italien Giorgio Napolitano a déclaré mardi que la peine de prison frappant Silvio Berlusconi pour fraude fiscale était irréversible.

Le chef de l'État a également lancé une mise en garde solennelle à quiconque chercherait, dans le contexte de récession actuelle, à provoquer sur cette question la chute du gouvernement de coalition droite-gauche d'Enrico Letta.

La déclaration du premier personnage de l'État, pour qui la loi doit suivre son cours dans cette affaire, douche les espoirs de ceux qui, au sein du Parti du peuple de la liberté (PDL, formation de Silvio Berlusconi), souhaitaient que Giorgio Napolitano trouve le moyen permettant au Cavaliere de continuer à diriger la droite italienne.

« Toute sentence définitive, et l'obligation qui en découle de l'appliquer, ne peut être que prise en considération », estime le chef de l'État dans un communiqué dans lequel il met en garde contre une crise « fatale » au sein du « governissimo » d'Enrico Letta.

Début août, la Cour de cassation a confirmé la sentence de quatre ans de prison, commuée à 12 mois, pour fraude fiscale dans l'affaire des droits télévisés de Mediaset, l'empire médiatique du Cavaliere.

Pour Giorgio Napolitano, le condamné devrait purger sa peine sous la forme soit d'arrêts domiciliaires, soit de travaux d'intérêt général en raison de son grand âge (76 ans).

Le chef de l'État n'a pas totalement exclu de gracier l'ancien chef du gouvernement, indiquant qu'il ne pourrait le faire que dans des circonstances très précises.

Il a noté à cet égard n'avoir reçu aucune demande officielle en ce sens de la part du condamné, une étape indispensable pour l'examiner.

« Il est compréhensible que des inquiétudes surgissent, notamment au sein du PDL, quant à la condamnation définitive d'une personnalité qui a jadis dirigé le gouvernement [...] et qui reste le chef incontesté d'un courant politique incontestablement important », explique le chef de l'État.

Le locataire du palais du Quirinal a cependant exhorté la formation du Cavaliere à défendre, dans toute cette affaire, en priorité les intérêts du pays.

Pour le moment, la réaction du PDL est restée très feutrée. Le président du groupe berlusconien à la Chambre des députés, Fabrizio Cicchitto, s'est contenté de relever que les propos du chef de l'État comportaient des portes de sortie pour l'avenir.

« Nous devons saluer la prise de position du président de la République dans un esprit constructif et responsable », a-t-il ajouté.

Reuters

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