Une juge fédérale américaine a estimé lundi contraire à la Constitution une pratique de la police new-yorkaise consistant à arrêter et à fouiller un individu sur la base du soupçon.
La juge Shira Scheindlin a déclaré que la police de la ville avait transformé cette pratique en « contrôle au faciès indirect » en choisissant d'arrêter certains groupes raciaux.
Ce programme, lancé en 2002 et baptisé « stop-and-frisk » (littéralement « arrêter et fouiller »), a donné lieu à des arrestations disproportionnées et discriminatoires de Noirs et d'Hispaniques sur lesquelles les plus hautes autorités de la ville ont « fermé les yeux », a-t-elle dit.
Ce type de contrôle permet aux forces de l'ordre d'arrêter ceux qu'ils soupçonnent d'activités illégales et de fouiller ceux qu'ils suspectent de détenir une arme.
« Personne ne devrait vivre dans la peur de se faire arrêter n'importe quand lorsqu'il quitte son domicile pour effectuer des activités de la vie courante », a estimé la juge.
La décision de la juge Shira Scheindlin intervient après neuf semaines de procès opposant la police de New York, qui argue que cette technique permet d'agir efficacement contre la criminalité, et les plaignants des communautés noire et hispanique qui se disent victimes de discrimination.
Reuters