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Hamelin gourmand, Maltais presque autant

Hamelin gourmand, Maltais presque autant

Charles Hamelin a conservé sa fiche parfaite lundi aux essais olympiques de patinage de vitesse sur courte piste à Montréal.

Un texte de Manon Gilbert

Fidèle à lui-même, le patineur de Sainte-Julie a dominé de bout en bout son quart de finale, sa demi-finale et la finale du deuxième 500 m au programme de cette troisième journée des essais. Chez les femmes, la victoire est allée à Valérie Maltais.

Avec cette performance impeccable de cinq victoires en cinq courses, Hamelin a assuré sa place dans l'équipe de Coupe du monde pour la prochaine saison. Sauf que le principal intéressé se voit déjà à Sotchi puisqu'il a déjà gagné deux distances (500 et 1500 m) à deux reprises et qu'il est assuré de terminer en tête du classement de ces distances.

Le hic, c'est qu'il n'y a eu qu'un 1000 m couru et que ce sont les résultats des 500 et 1000 m qui prévalent d'abord.

« Je ne pensais pas commencer les sélections avec une aussi bonne performance. Avec ce que je vis en ce moment, ça veut dire que je m'en vais aux Jeux olympiques parce que j'ai gagné les deux 500 et 1500 m. C'est un gros poids qui vient de tomber de mes épaules », a déclaré le champion olympique du 500 m.

Maintenant plus léger, Hamelin prétend qu'il visera encore la victoire lors des deux derniers jours des essais jeudi et dimanche. Cependant, le moment sera tout indiqué pour essayer des stratégies avec lesquelles il est moins confortable.

Selon son père Yves, directeur du courte piste, si Charles prend part à la finale, il obtiendra son billet pour la Russie.

Hamelin bouleversé par les résultats de son frère

Si tout roule pour le vétéran de l'équipe nationale, ce n'est pas le cas pour son frère cadet François qui n'a participé à aucune finale jusqu'ici. Une question d'un confrère sur le sujet l'a ému à un point tel qu'il a dû refouler quelques larmes.

« C'est sûr que ça vient me chercher. J'essaie de rester concentré sur moi-même, sur mes compétitions, mais après quand les émotions tombent, je suis triste de voir les malchances qu'il a eues. Notre but, c'est toujours de se classer tous les deux pour les Jeux, de le refaire une deuxième fois. J'espère que ça va bien aller pour lui pour les quatre prochaines distances. »

Deuxième derrière Hamelin, le jeune Charle Cournoyer continue de bouleverser la hiérarchie canadienne. Membre de l'équipe de développement, le Longueuillois, qui a été de toutes les finales (2 fois 2e samedi), ne s'en est pas laissé imposer. Dépassé par Olivier Jean en finale, il a repris sa 2e place aussitôt avec une accélération dont lui seul a le secret. Jean a fini 3e devant Rémi Beaulieu.

« J'ai de bons résultats, mais il reste encore quatre distances, a indiqué l'athlète de 22 ans qui a aidé le relais canadien à enlever l'or aux mondiaux. Pour l'instant, je ne pourrais pas demander mieux, je suis vraiment où je voulais être. Durant l'entraînement en été, j'étais confiant, mais là, c'est un bon boost. »

Maltais vise aussi le 500 m à Sotchi

Du côté féminin, Valérie Maltais a pris les commandes de la finale avec deux tours à faire pour savourer sa deuxième victoire après le 1500 m de samedi. Elle a devancé Marianne St-Gelais, Marie-Ève Drolet et Jessica Gregg.

Les juges révisent cependant le résultat des deux dernières puisque Gregg a chuté et franchi la ligne sur les fesses. Ils rendront leur verdict mardi après vérification auprès de l'Union internationale de patinage.

« C'est une victoire qui fait du bien au classement général. Je me suis bien sentie toute la journée. Je suis contente parce que c'est une victoire au 500 m », a dit Maltais.

D'ailleurs, la patineuse de La Baie n'a pas caché ses intentions. Davantage reconnue comme une spécialiste des longues distances, elle a été sacrée championne du monde du 3000 m en 2012, elle veut désormais ajouter le 500 m à son arc.

Ce qui veut donc dire qu'elle risque d'en découdre plus souvent avec St-Gelais, vice-championne olympique de la spécialité, mais qui est toujours en quête d'une première victoire à ces essais.

« Je n'en aurais peut-être pas de victoire. Honnêtement, moi je vise un top 3 sur chaque distance à chaque course que je fais. Pour moi, ce n'est pas un échec. C'est sûr que j'aimerais avoir une victoire, je l'attends. Mais en autant que je sois dans le top 3 à la fin, ça va être ma victoire », assure la blonde du Lac-Saint-Jean.

Au rythme où vont les courses, St-Gelais risque d'atteindre son objectif. Dans toutes ses courses, elle a toujours conclu en 2e ou en 3e places.

Les essais se poursuivront jeudi avec le deuxième 1000 m et le dernier 1500 m.

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