Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Une centaine de morts dans des affrontements tribaux au Soudan

Une centaine de morts dans des affrontements tribaux au Soudan

Une centaine de personnes seraient mortes dans des combats entre les tribus Rezeigat et Ma'alia, dans l'est du Darfour.

« Nous avons détruit l'une de leurs bases et tué 70 d'entre eux. Nous avons perdu 30 hommes », a déclaré un membre de la tribu Rezeigat.

« Nous nous attendons à de nouveaux combats aujourd'hui », a de son côté dit un membre de la tribu Ma'alia, après avoir estimé à 40 le nombre de personnes tuées par sa propre tribu.

Des affrontements entre d'autres tribus dans l'ouest du Darfour avaient déjà fait des dizaines de morts à la fin juillet.

Rivalités meurtrières

La mission commune ONU-Union africaine au Darfour (Minuad) explique que les rivalités tribales sont la principale source du regain de tension.

Les violences ont déjà fait près de 300 000 nouveaux déplacés dans les cinq premiers mois de 2013. C'est deux fois plus que le total des deux années précédentes. Des experts avancent que ces affrontements montrent que le gouvernement peine à contrôler la situation.

Un autre conflit avait opposé deux tribus arabes, les Misseriya et les Salamat, dans l'ouest du Darfour. Les Janjaweed, dont la brutalité en a scandalisé plusieurs, ont été pendant plusieurs années un appui pour les forces du gouvernement dans leur lutte contre les rebelles du Darfour, qui se sont soulevés en 2003 pour dénoncer la domination économique et politique des « élites arabes ». L'ONU estime que le conflit a fait au moins 300 000 morts et 1,8 million de déplacés alors que Khartoum fait état de 10 000 morts.

Avant la recrudescence des violences ces derniers mois, les camps de déplacés au Darfour accueillaient 1,4 million de personnes.

Le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés a annoncé mardi avoir réduit ses activités d'assistance humanitaire faute de renouvellement des autorisations par Khartoum pour une partie de son personnel expatrié.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.