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Raonic pour une première, Nadal pour une 25e

Raonic pour une première, Nadal pour une 25e

Rafael Nadal ou Novak Djokovic? Pour Milos Raonic, l'adversaire importait peu lorsqu'interrogé sur la question lors de sa conférence de presse tenue avant demi-finale entre l'Espagnol et le Serbe.

Un texte de Manon Gilbert

Ce qui importe pour le nouveau membre du très sélect top 10 à compter de lundi, c'est la victoire devant les siens. Raonic pourrait alors devenir le premier Canadien depuis Roger Bédard en 1958 à enlever les honneurs de la Coupe Rogers.

« Je n'ai pas vraiment de préférence. Je ne peux rien décider de toute façon. Peu importe ce que je dis, ça ne changera pas grand-chose. Ce ne serait qu'une perte d'énergie », avait alors déclaré la 11e tête de série.

Le sort a voulu que ça soit Nadal qui a défait Djokovic en trois manches âprement disputées.

Donc, un quatrième duel contre le numéro quatre mondial, mais le premier sur surface dure depuis octobre 2011 à Tokyo, au même tournoi que leur premier face à face un an plus tôt.

Jamais encore le natif du Monténégro n'a résolu le mystère majorquin. Mais il avait quand même tenu son bout au Japon, mieux que sur la terre battue de Barcelone en avril dernier où Nadal lui avait servi un bagel à la seconde manche de la demi-finale en route vers un huitième titre de suite dans la capitale catalane.

« À Barcelone, il m'a donné une raclée. C'est une tout autre surface la terre battue. Et chez lui en plus! En 2010, je pointais autour du 200e rang mondial, il était alors un bien meilleur joueur que moi. Puis, en 2011, c'était mon premier tournoi, à part la Coupe Davis, depuis ma blessure à une hanche. Je crois cette fois que c'est une situation différente. »

En effet. Après un passage à vide dans les derniers mois, Raonic est débarqué dans la ville où il a vécu pendant trois ans sans grandes attentes, espérant saisir l'occasion si elle se présentait. Et elle s'est présentée. Preuve que le travail accompli avec son nouvel entraîneur depuis mai, l'ex-joueur Ivan Ljubicic, commence à porter ses fruits.

Certains diront qu'à part l'Argentin Juan Martin del Potro (no 6), Raonic n'a pas fait face à beaucoup d'opposition. Dans sa partie de tableau, les Murray (no 2), Ferrer (no 3) et Berdych (no 5) ont tous plié bagage prématurément. Mais contre Youzhny et Gulbis, le géant de Thornhill a joué avec aplomb.

Le service, la clé du succès

Alors maintenant, comment poursuivre cette semaine de rêve et battre Nadal, un adversaire qui peut vous promener d'une extrémité à l'autre du terrain et qui peut pratiquement répondre à toutes vos attaques? En imposant son jeu et en misant sur sa puissante arme.

« Bien servir et conserver mon service seront d'une grande importance. Je devrai essayer d'avancer, de les pousser (NDLR : la conférence a eu lieu avant la victoire de l'Espagnol), de créer des occasions grâce à un tennis combatif plutôt que d'attendre qu'ils fassent des erreurs, a expliqué l'Ontarien de 22 ans.

« Ces gars-là ne feront pas d'erreurs. Je dois les forcer à en commettre. Je dois aussi raccourcir les points parce que meilleurs ils sont quand ils prennent leur rythme. Alors si je commets des fautes directes, mais que l'intention est bonne, ce n'est pas grave. »

Comme tous les autres joueurs du circuit, Nadal craint les puissants missiles de Raonic. Pour remporter son 25e Masters et son troisième au Canada après ceux de 2005 et 2008, il devra jouer avec la même intensité qui lui a permis de savourer son 21e succès contre le numéro un mondial.

« Tout le monde en arrache avec son service, a-t-il répliqué au journaliste qui lui posait la question. Il sert toujours bien. L'important, contre lui, est d'essayer d'être constant sur mon service. Ensuite, si au retour, j'ai une occasion de le briser, je dois essayer de la convertir. C'est la seule chose que je peux faire. Demain (dimanche), je vais devoir encore jouer avec énergie comme ce soir.

« En 2011, la situation n'était pas idéale pour lui, il revenait d'une blessure. Demain, elle le sera. Mais la victoire contre Novak me donne confiance. »

Si Nadal, invaincu sur surface dure cette année (2 tournois), joue comme samedi soir, Raonic risque d'en avoir plein la raquette. Son expérience et le soutien de la foule l'aideront certes.

Mais peu importe le résultat, il en sortira grandi! Et avec la certitude qu'une victoire en Masters et, pourquoi pas en grand chelem, est à sa portée.

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