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Transport de pétrole : le projet ferroviaire de Suncor soulève des inquiétudes

Transport de pétrole : le projet ferroviaire de Suncor soulève des inquiétudes

Le projet de la compagnie Suncor Énergie de transporter du pétrole par train vers sa raffinerie de l'est de Montréal soulève des inquiétudes, notamment chez les candidats à la mairie.

Suncor Énergie est en train de construire un chemin de fer pour acheminer du pétrole vers sa raffinerie de l'est de Montréal. De 15 000 à 20 000 barils de pétrole pourraient être amenés chaque jour par le réseau ferroviaire d'ici la fin de l'année et jusqu'à 30 000 l'an prochain.

La Ville de Montréal n'a pas été mise au courant du projet, elle n'a donc aucune idée de ce qu'entend faire Suncor, notamment en ce qui concerne ses plans d'urgence.

L'administration Blanchard espère que la compagnie pétrolière dira ce qu'elle entend faire pour assurer la sécurité de ses convois.

« On tente d'obtenir des informations auprès des grandes compagnies, CN et CP, sur les matériaux qui sont transportés, les échéanciers », dit Josée Duplessis, présidente du comité exécutif, à la Ville de Montréal.

À quelques semaines du début de la campagne électorale municipale, les politiciens se sentent interpellés.

Marcel Côté pense qu'il faut attendre avant de permettre à ces convois de circuler. « On doit développer avec les compagnies ferroviaires, avec le gouvernement fédéral, des protocoles pour s'assurer que c'est totalement sécuritaire », dit-il.

Pour l'Équipe Coderre, il faut à tout de moins savoir où passeront ces produits dangereux.

« On est en 2013. Vous commandez un livre sur Amazon, puis vous recevez des courriels continuellement pour vous dire où est rendu le paquet. Jamais je ne croirai qu'on ne peut pas faire la même chose avec les matières dangereuses », soutient Philippe Schnobb, candidat comme conseiller municipal, pour l'Équipe Denis Coderre pour Montréal.

Projet Montréal blâme la trop grande dépendance au pétrole. Si nous consommions moins de pétrole, il y en aurait moins à transporter, dit le parti.

« Il y a une transition à opérer à l'échelle continentale entre le pétrole et l'électricité en ce qui concerne les transports », plaide le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron

Pour sa part, Équiterre appelle les provinces et les municipalités à intervenir si le fédéral ne le fait pas.

« Le gouvernement fédéral, s'il n'était pas la meneuse de claque des pétrolières qu'il est, prendrait ses responsabilités et dirait "Prenons un moment de recul et évaluons un peu tout ça" », juge le cofondateur et directeur principal d'Équiterre, Steven Guilbeaut.

Québec se dit préoccupée car ce sont des entreprises privées qui s'occupent de l'entretien des chemins de fer.

« Nous faisons des représentations auprès du gouvernement fédéral pour qu'on réapplique une certaine réglementation. On a tout déréglementé le secteur ferroviaire et on a laissé ça à la responsabilité des entrepreneurs privés », souligne le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Réjean Hébert.

Suncor Énergie n'avait aucun porte-parole disponible pour une entrevue.

Quant au gouvernement fédéral, il rappelle de 99,99% des matières dangereuses au Canada se rendent à bon port, sans incident.

D'après un reportage de François Cormier

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