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Écarté de «C'est juste de la TV», Olivier Robillard-Laveaux est un peu amer

Avec un peu d'amertume
Marie-Josée Roy

Olivier Robillard-Laveaux ne s’en cache pas : il n’a pas l’impression d’avoir été au bout de son défi avec C’est juste de la TV. Le journaliste a fait partie du panel de collaborateurs de l’émission-phare d’ARTV pendant un an, mais ne sera pas de l’équipe qui commentera le petit écran à la rentrée d’automne. Puisque le rendez-vous hebdomadaire sera désormais diffusé en direct, la direction de la chaîne a évoqué le manque d’expérience du jeune homme en la matière pour lui signifier son congé. Jean-Michel Dufaux et Dave-Éric Ouellet, alias MC Gilles, lui succéderont, tandis qu’Anne-Marie Withenshaw retrouvera sa chaise en janvier, après son congé de maternité, et que Marie-Soleil Michon prendra les rênes de l’animation.

« J’aurais vraiment voulu faire une deuxième saison, a expliqué Olivier. Auparavant, j’écrivais dans un journal et je couvrais la musique; si on m’emmenait à la télévision pour parler de télévision, il fallait me donner plus qu’un an. J’aurais commencé, selon moi, à atteindre mon plein potentiel après deux ou trois ans. »

« C’est un peu un coït interrompu, a-t-il poursuivi. Mais, en même temps, toute l’émission a changé. Quand on fait de la télé, il faut comprendre que c’est la game. On n’a pas le contrôle sur ce qui se passe. On peut être bon, accomplir un boulot décent, mais on ne sait jamais si on reviendra l’année suivante. »

Garde-t-il rancune envers ses anciens patrons? La question le fait sourire un brin.

« C’est sûr qu’il y a un peu d’amertume. J’aurais voulu rester. Je comprends qu’ils ont une job à faire, qu’ARTV doit aller chercher de la cote d’écoute, et peut-être que je n’étais pas assez connu pour être dans la nouvelle mouture. Je peux comprendre ces impératifs, mais je trouve ça vraiment dommage. Je prenais de plus en plus goût à parler de la télé. C’est seulement agréable de faire des émissions de critiques entre personnes intelligentes, de pouvoir échanger son point de vue et d’essayer de mieux comprendre ce qu’on regarde et ce qu’on écoute. »

À ce chapitre, toutefois, Olivier sera bien servi encore une fois cette année, puisqu’il prendra les commandes de Haut-parleurs, à Musique Plus. Une fois par semaine, le mercredi à 20h, lui et ses amis Nicolas Tittley et Philippe Renaud jaseront des albums sortis chez les disquaires la veille et en feront la critique. Le trio traitera autant de pop américaine commerciale que de musique indépendante d’ici et ailleurs dans le monde. Ce nouveau titre remplacera Débat critique et sera en ondes à compter du 21 août.

« Je suis content, car ça respecte ce que j’aime faire dans la vie, écouter des disques et critiquer la musique, a souligné le mélomane. C’est ce que je fais depuis 12 ans, et ça tombe parfaitement dans mes cordes. J’aime le fait que ça soit une émission où on peut dire vraiment tout ce qu’on pense. On est libres, on n’a aucune censure, et on nous engage, justement, pour être des haut-parleurs, des gens qui osent donner leur opinion de manière constructive. »

Olivier Robillard-Laveaux sera par ailleurs bientôt de retour à Voir, à l’antenne de Télé-Québec. Il offre aussi une chronique intitulée Petite histoires des grands disques, dans le cadre de l’émission PM, le mardi à 13h30, à la Première Chaine de Radio-Canada, et aimerait trouver une nouvelle niche à ce segment en septembre, question que celui-ci ne s’éteigne pas prématurément. « Je prends un album mythique et je raconte l’histoire derrière, le contexte dans lequel il a été composé et enregistré, l’impact qu’il a eu, les anecdotes sur les chansons. Je l’ai fait tout l’été et j’aimerais continuer à l’automne, car j’adore ça. » Olivier n’écarte pas non plus la possibilité d’écrire un livre basé sur ce concept.

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