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Déraillement de train en Espagne: un système de freinage automatique était prévu sur la voie

Espagne: un système de freinage automatique aurait dû être installé
AFP

La portion de voie où a eu lieu l'accident de train qui a fait 79 morts le 24 juillet dans le nord de l'Espagne devait au départ être équipée d'un système de freinage automatique, a déclaré jeudi 8 août Gonzalo Ferre, président d'Adif, gestionnaire du réseau ferroviaire.

Le président d'Adif et celui de Renfe, Julio Gómez-Pomar, ont été interrogés sur la catastrophe, lors d'un débat d'environ cinq heures devant la commission des députés sur l'Equipement à propos du déraillement qui s'est produit près de la ville de pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.

"La ligne a été planifiée dans un premier temps avec la norme UIC (pour les trains à grande vitesse AVE) et avec un système de sécurité ERMTS", aux normes européennes, qui comprend un système de freinage automatique lorsque le conducteur ne respecte pas la vitesse autorisée, a affirmé Gonzalo Ferre. Par la suite c'est le système conventionnel Asfa qui a été retenu, avec un freinage automatique mais uniquement au-delà de 200 km/h.

"Une authentique faille du système de sécurité"

Comme lui, Julio Gomez-Pomar a souligné que "toutes les procédures ont été observées avec toutes les mesures de sécurité nécessaires".

Pour leur part, les membres d'opposition de la commission ont pris la défense du conducteur, estimant qu'il était impossible que la sécurité d'un train à haute vitesse puisse reposer uniquement sur un conducteur, certains exigeant une "commission d'enquête indépendante".

"Nous sommes face à une authentique faille du système de sécurité", a ainsi affirmé la députée des nationalistes de Galice (BNG), région où s'est produit l'accident. "Il existe une grande controverse sur le fait de savoir pourquoi le système de freinage automatique ERMTS n'était pas opérationnel dans la zone de l'accident", a-t-elle affirmé, affirmant que ce système n'avait pas été retenu car il posait "des problèmes".

L'enquête judiciaire tente toujours de comprendre

Le conducteur, Francisco José Garzon, avait lui-même mis en cause ce dispositif. "Il avait dit qu'il est incroyable qu'on ne contrôle pas la vitesse à cet endroit, qu'on ne pouvait pas passer de 200 km/h à 80 km/h sans aucune supervision d'aucun système de sécurité", avait expliqué après l'accident à l'AFP Rafael Rico, porte-parole du syndicat de conducteurs de trains Semaf en Galice.

La ministre de l'équipement Ana Pastor doit intervenir vendredi devant les députés sur l'accident et les mesures de sécurité du réseau ferroviaire espagnol, au moment où le pays est en compétition pour vendre son TGV au Brésil.

L'enquête judiciaire tente de comprendre comment le train a déraillé à 179 kilomètres heure alors qu'il devait rouler à 80 km/h, juste après que le conducteur eut terminé une communication téléphonique avec le contrôleur du train. L'accident qui a fait 79 morts et près de 180 blessés est survenu dans un virage très prononcé, à quatre kilomètres de Saint-Jacques de Compostelle.

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