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Découverte d'un petit mot inédit de Camus à Sartre

Découverte d'un petit mot inédit de Camus à Sartre

« Mon cher Sartre, (...) Faites-moi signe à votre retour et nous passerons une soirée dégagée » : un petit message inédit d'Albert Camus à Jean-Paul Sartre offre un nouvel éclairage sur les relations entre les deux philosophes dont l'histoire a surtout retenu la rupture.

Trouvée par hasard dans un livre acheté à un collectionneur par Hervé et Eva Valentin, deux libraires français, « cette lettre est très importante. Elle montre, contrairement à ce qu'ont écrit certains auteurs, que Sartre et Camus avaient une relation amicale et suivie », a expliqué un spécialiste américain de Sartre, Ronald Aronson, aux découvreurs de la lettre.

Le mot, écrit sur papier à en-tête de sa maison d'édition, Gallimard, n'est pas daté. Mais, selon les experts, elle pourrait concerner la période allant de 1943, année de leur rencontre, à 1948, date de leur rupture.

L'histoire raconte que la relation entre les deux hommes s'était complexifiée durant cette période, notamment en raison de leurs divergences politiques. Sartre était fortement attaché au communisme, bien que le régime de l'U.R.S.S fût totalitaire - c'était l'époque des goulags -, tandis que Camus, révolté, voulait plutôt dénoncer les atrocités qui y étaient commises.

« Je vous souhaite ainsi qu'au Castor de beaucoup travailler (...) », écrit Camus, faisant référence au surnom de Simone de Beauvoir. Sartre ainsi que ses intimes utilisaient ce sobriquet pour parler cette grande écrivaine, symbole de la libération des femmes.

La lettre de Camus à Sartre sera présentée dans le cadre de l'exposition Camus de Tipasa à Lourmarin, du 3 au 8 septembre à Lourmarin, en France, pour le centenaire de la naissance de l'écrivain et philosophe.

Albert Camus est né en Algérie en 1913. Romancier, dramaturge et essayiste, il signe entre autres L'étranger (1942), La peste (1947) et L'homme révolté (1951), et reçoit le prix Nobel de littérature en 1957. Il meurt en 1960 dans un accident de voiture. Le véhicule était conduit par son ami Michel Gallimard, qui y perd également la vie.

Voici la lettre.

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