Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Tunisie : Ennahda accepte la suspension des travaux de l'Assemblée constituante

Tunisie : Ennahda accepte la suspension des travaux de l'Assemblée constituante

Le parti islamiste Ennahda, qui dirige la coalition au pouvoir en Tunisie, a fait savoir mercredi qu'il accepte la suspension des travaux de l'Assemblée nationale constituante (ANC), chargée de rédiger une nouvelle constitution pour le pays, et qu'il est favorable « à la formation d'un gouvernement d'union nationale ».

« En dépit de nos réserves formelles et juridiques sur cette initiative [la suspension des travaux de l'ANC], nous espérons qu'elle servira de catalyseur pour que les adversaires politiques s'assoient à la table du dialogue », a annoncé par voie de communiqué le chef du parti, Rached Ghannouchi.

Cette annonce d'Ennahda pourrait contribuer à atténuer la grave crise politique qui secoue le pays depuis que l'opposant Mohamed Brahmi a été assassiné le 25 juillet. Des manifestations nocturnes sont depuis organisées tous les soirs à Tunis pour réclamer la démission du gouvernement.

Le président de l'ANC, Mustapha Ben Jaafar, a annoncé mardi sur les ondes de la télévision d'État qu'il suspendait les travaux de l'assemblée « jusqu'au début d'un dialogue » entre le pouvoir et l'opposition, « et cela, au service de la Tunisie ».

L'annonce de M. Ben Jafaar, un allié laïque d'Ennahda, est survenue au lendemain d'une grande manifestation de l'opposition dans les rues de la capitale, Tunis, pour réclamer la démission du gouvernement et, pour certains, la dissolution de l'ANC.

La puissante centrale syndicale UGTT, qui compte plus d'un demi-million de membres, appuyait la manifestation, puisqu'elle réclame, elle aussi, la chute du gouvernement. Le patronat, regroupé au sein de l'UTICA, demande pour sa part la formation d'un gouvernement de technocrates.

Dans son communiqué de mercredi matin, Ennahda dit souhaiter une « solution consensuelle en cette période sensible en raison des dangers sécuritaires et des défis économiques énormes ».

Le parti islamiste se dit favorable « à la formation d'un gouvernement d'union nationale comprenant toutes les forces politiques convaincues de la nécessite d'achever le processus démocratique dans le cadre de la loi ».

Ennahda fixe en outre un calendrier de reprise des travaux de l'ANC. Le parti souhaite ainsi que l'adoption de la Constitution et de la loi électorale se fasse « avant fin septembre 2013 », et réclame « l'organisation d'élections avant la fin de l'année ».

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.