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Transport de déchets radioactifs : Québec solidaire s'en mêle

Transport de déchets radioactifs : Québec solidaire s'en mêle

Québec solidaire réclame à son tour que le gouvernement Harper abandonne l'idée de transporter par camion des déchets nucléaires hautement radioactifs sous forme liquide du laboratoire de Chalk River, en Ontario, jusqu'au site de Savannah River, en Caroline du Sud.

Le parti de gauche se range ainsi aux côtés du Regroupement des municipalités du Québec pour un futur énergétique socialement responsable, qui a entrepris une croisade pour persuader Ottawa de surseoir à son projet, qu'elle juge dangereux.

Selon Québec solidaire, « ces déchets pourraient transiter par les routes du Québec ». Joint au téléphone, le président et porte-parole du parti, Andres Fontecilla, a fait valoir qu'il s'agissait là d'une déduction, et que le parti n'avait pas d'informations plus précises à ce sujet.

Selon le quotidien Le Devoir, qui a fait écho aux craintes du regroupement la semaine dernière, le parcours prévu des convois est gardé secret par Ottawa et par Washington, pour des raisons de sécurité nationale.

Québec solidaire craint que le transport de ces déchets hautement toxiques constitue un « dangereux précédent » et demande, à l'instar du Regroupement, que le gouvernement organise « une consultation publique afin d'étudier des solutions alternatives ».

Le parti avance notamment que le gouvernement pourrait plutôt favoriser la dénaturation de l'uranium aux laboratoires de Chalk River et la solidification des liquides radioactifs pour diminuer les risques de déversements.

« J'ai bien peur que la question de la rentabilité justifie une fois de plus que l'on mette en danger la vie de milliers de citoyennes et de citoyens », soutient M. Fontecilla.

« Les gouvernements responsables ne peuvent plus lésiner sur les moyens lorsqu'il s'agit de faire circuler à travers nos villes et villages des convois hautement dangereux et risquer de provoquer d'autres tragédies humaines et environnementales comme ça été le cas à Lac-Mégantic il y a à peine un mois », ajoute-t-il.

Menace terroriste

Ottawa et Washington soutiennent que l'entente conclue à ce sujet en 2012 vise à réduire la menace que pose le terrorisme international, en regroupant les substances radioactives à un seul endroit.

Cet argument apparaît incongru aux yeux de la députée de Gouin, Françoise David. « Il y a une certaine contradiction dans le fait de brandir des arguments de sécurité alors qu'il s'agit là d'une manuvre des plus risquées jamais tentée en matière de transport de déchets nucléaires », argue-t-elle.

Le Regroupement des municipalités du Québec pour un futur énergétique socialement responsable soutient que les conséquences d'un accident transportant ces déchets toxiques seraient dramatiques, surtout si cela devait se déverser dans les Grands Lacs.

Selon Le Devoir, la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) étudie actuellement la demande d'homologation du conteneur de la société américaine NAC International Inc., qui serait utilisé pour transporter les déchets liquides.

La CCSN dit cependant ne pas avoir reçu la demande de permis de transport qu'Énergie atomique du Canada, propriétaire du laboratoire de Chalk River, doit obligatoirement obtenir avant que le projet n'aille de l'avant.

À l'heure actuelle, les déchets d'uranium liquide produits à Chalk River sont enfouis dans des fosses de ciment. Le vaste réservoir en acier inoxydable de 24 000 litres qui était utilisé auparavant pour les stocker est plein depuis 2003.

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