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Les Québécois ne maîtrisent pas encore l'art du recyclage...

Les Québécois ne maîtrisent pas encore l'art du recyclage...

Un texte de Bernard Leduc

De drôle d'objets se retrouvent bien souvent dans les bacs de recyclage du Québec : espadrilles, boyaux d'arrosage, écrans d'ordinateur et parfois (stupeur!) des panaches d'orignaux!

Selon un sondage Léger commandé par Éco Entreprises Québec (EEQ), la confusion est donc grande chez les Québécois sur ce qui peut ou non se retrouver dans leurs bacs. En fait, pas moins de 15 % des matières qui s'y retrouvent ne devraient pas y être.

EEQ se félicite des bonnes habitudes des Québécois, qui ont ancré la pratique du recyclage dans leur mode de vie, mais estime que Québec, tout comme les municipalités, devrait davantage sensibiliser la population sur ce qui va dans ses bacs.

La question préoccupe d'autant plus Éco Entreprises que, contrairement à ce que considèrent 81 % des personnes sondées, ce sont les entreprises, et non le gouvernement ou les villes, qui assument « 100 % des coûts nets de collecte, transport, tri et conditionnement de la collecte sélective ».

Selon la loi, les entreprises qui mettent sur le marché des contenants, des emballages et des imprimés ont en effet l'obligation de dédommager les municipalités pour ces coûts, pour un montant estimé par EEQ à 120 millions de dollars par année. Ces entreprises remettent ainsi leurs contributions financières à EEQ qui les transmet à Recyc-Québec, qui a par la suite la responsabilité de les redistribuer aux municipalités.

Or, souligne EEQ, qui représente ces entreprises, ces dernières se retrouvent ainsi à assumer les coûts associés à la collecte de ces objets non désirés, ce qui représente près de 23 millions par année, soit prêt du quart de la facture globale. Elles estiment plutôt qu'il revient aux municipalités de payer pour les matières qui n'ont pas leur place dans les bacs.

EEQ s'oppose d'ailleurs en leur nom à la volonté de Québec de modifier, dans les prochaines semaines, le cadre réglementaire afin que ces coûts soient assumés à parts égales par les entreprises et les municipalités.

Selon Élisabeth D'Auteuil, chargée des communications pour EEQ, les entreprises n'ont pas à payer pour les matières qu'elles n'ont pas mises sur le marché.

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