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Égypte : échec de la médiation étrangère

Égypte : échec de la médiation étrangère

La présidence égyptienne a annoncé mercredi l'échec de la médiation étrangère pour désamorcer la crise et éviter un affrontement entre les forces de l'ordre et les manifestants islamistes, qui réclament le retour du président Mohamed Morsi renversé par l'armée.

Dans un communiqué, le président Adly Mansour, nommé par l'armée après l'éviction de M. Morsi le 3 juillet, « rend responsables les Frères musulmans de l'échec de ces efforts ».

Sous la direction des Frères musulmans, les partisans du président déchu poursuivent leurs manifestations, notamment à Alexandrie, et observent deux rassemblements au Caire défiant les autorités qui menacent de les disperser par la force.

Le quotidien public Al Ahram avait déjà annoncé mercredi que les chances d'une sortie de crise négociée en Égypte semblaient nulles.

Plus tôt mercredi, les deux sénateurs américains, les républicains Lindsey Graham et John McCain, en mission de médiation en Égypte, avaient qualifié l'éviction de Mohamed Morsi de coup d'État militaire. Ils ont également appelé l'armée à libérer des prisonniers politiques et à entamer un dialogue national pour ramener l'Égypte sur le chemin de la démocratie.

Les déclarations des émissaires américains ont suscité un tollé dans la presse égyptienne. Le président par intérim Adly Mansour a vivement réagi, estimant qu'il s'agissait d'une « ingérence inacceptable dans la politique intérieure » de l'Égypte.

Rappelons que le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, a déclaré pour sa part que la destitution de l'ancien président Morsi était pour « rétablir la démocratie ».

L'Égypte est plongée dans une véritable crise depuis le renversement de Mohamed Morsi, effectué par l'armée après des manifestations monstres contre son régime.