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Washington et Londres évacuent leur personnel diplomatique au Yémen

Washington et Londres évacuent leur personnel diplomatique au Yémen

Un présumé drone américain a tué quatre membres allégués d'Al-Qaïda mardi au Yémen, tandis que les ambassades américaine et britannique ont évacué leur personnel du pays par crainte d'une attaque du groupe terroriste.

Alors que les autorités yéménites renforçaient la sécurité en déployant des chars et des troupes dans les rues de la capitale, des insurgés ont abattu un hélicoptère de l'armée dans le centre du pays, tuant les huit personnes à bord, selon le gouvernement.

Les autorités du Yémen ont laissé entendre qu'il y avait des menaces d'attaques d'Al-Qaïda contre plusieurs lieux à travers le pays, aux premières loges de la lutte internationale contre le réseau terroriste. Parmi les cibles potentielles figurent les représentations diplomatiques étrangères et les bureaux gouvernementaux, de même que le stratégique détroit de Bab al-Mandeb, à l'embouchure de la mer Rouge.

Le département d'État américain a ordonné au personnel non essentiel de son ambassade à Sanaa de quitter le pays. Dans un avertissement aux voyageurs, le département d'État précise que cette décision a été prise « à cause du potentiel continu d'attaques terroristes », affirmant que tous les citoyens américains devraient quitter le Yémen en raison d'une menace « très élevée ».

Le Foreign Office britannique a également annoncé l'évacuation de tout son personnel diplomatique non essentiel pour des raisons de sécurité. Les employés ont été « temporairement rapatriés au Royaume-Uni », a précisé le gouvernement britannique mardi.

Dans un communiqué diffusé par son ambassade à Washington, le gouvernement yéménite a critiqué ces évacuations, affirmant qu'elles « servent les intérêts des extrémistes » et nuisent à la « coopération exceptionnelle » entre le Yémen et la communauté internationale dans la lutte contre le terrorisme.

Les autorités yéménites affirment qu'elles ont pris toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des représentations diplomatiques à Sanaa.

Les États-Unis ont ordonné la fermeture temporaire de 19 ambassades et consulats au Moyen-Orient et en Afrique, après l'interception d'un message secret entre le chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahri, et le chef d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique, Nasser al-Wahishi, au sujet d'un projet terroriste de grande ampleur, selon les services de renseignement américains et des diplomates en poste au Moyen-Orient. Ces responsables ont réclamé l'anonymat parce qu'ils n'étaient pas autorisés à discuter publiquement du dossier.

Cette menace survient alors que les États-Unis ont apparemment intensifié leurs frappes de drone visant des chefs d'Al-Qaïda au Yémen. La frappe de mardi était la quatrième en deux semaines.

Des responsables yéménites ont déclaré qu'un drone avait tiré un missile sur une voiture qui transportait quatre hommes dans la province de Marib, provoquant un incendie et tuant tous les passagers du véhicule. L'une des victimes serait Saleh Jouti, un haut responsable d'Al-Qaïda.

À Sanaa, les résidants ont été réveillés par le bourdonnement d'un aéronef dans le ciel. Les autorités ont déclaré qu'il s'agissait d'un appareil américain, et des photos publiées sur Instagram semblent montrer un P-3 Orion, un aéronef de surveillance avec pilote.

Ce rare survol de la capitale yéménite est survenu peu avant l'annonce de l'évacuation des ambassades des États-Unis et du Royaume-Uni.

Le gouvernement yéménite a renforcé la sécurité autour du palais présidentiel et des institutions stratégiques. Des chars et des véhicules blindés étaient visibles près du palais, et les autorités ont installé des points de contrôle à travers la capitale, fouillant les véhicules et les personnes, en particulier la nuit. Les hauts responsables du gouvernement, de même que les commandants des forces de sécurité, ont reçu l'ordre de limiter leurs déplacements et de rester vigilants.

Associated Press

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