Luca di Montezemolo s'en prend à la Fédération internationale de l'automobile (FIA) dans l'affaire des essais de Mercedes-Benz avec Pirelli. Il parle d'une « farce » qui a miné la crédibilité de la F1.
L'homme d'affaires italien trouve que la FIA aurait dû sévir à l'endroit de Mercedes-Benz après ses essais privés, non autorisés, avec Pirelli à Barcelone. À titre de sanction, la FIA a interdit à l'équipe allemande de participer aux essais de Silverstone, pour les jeunes pilotes, qui ont servi à évaluer les nouveaux pneus Pirelli, à bande de roulement en kevlar.
Ce n'est pas suffisant, selon M. di Montezemolo.
« La F1 doit être un sport sans tache, sans les petits jeux de coulisse que nous avons subis ces dernières années, a dit le patron italien dans le journal Corriere della Sera. »
Luca di Montezemolo souhaite que les changements réglementaires techniques et sportifs prévus en 2014 permettent à la F1 de se renouveler.
« L'an prochain, la F1 sera complètement différente, rappelle-t-il. Enfin, elle sera moins dépendante de l'aérodynamique. Je construis des voitures, pas des avions. Nous pourrons faire des essais privés à nouveau, ce qui nous évitera la farce que nous avons vécue cette saison avec une équipe qui a fait des essais non autorisés et qui n'a pas été sanctionnée à la hauteur de la faute. »
« J'aurais aimé que la FIA soit plus courageuse, lance-t-il. Mais ça nous a permis de surveiller l'évolution de cette équipe. Avant, elle n'avait rien gagné (NDLR : en 2013). Et après, elle a gagné 3 des 5 courses suivantes. Ce sont ces incidents qui minent la crédibilité de la F1 et du championnat. »
Rappelons que le président de la FIA, Jean Todt, est l'ancien directeur de l'équipe Ferrari (de 1993 à 2007), sous la gouverne de Luca di Motezemolo. Ils se connaissent donc parfaitement.