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Présidentielle au Mali : IBK, favori, demande une majorité claire

Présidentielle au Mali : IBK, favori, demande une majorité claire

Le candidat Ibrahim Boubacar Keita, qui est arrivé en tête du premier tour de l'élection présidentielle le 28 juillet dernier, demande aux électeurs de lui accorder une majorité claire et nette au second tour le 11 août prochain.

Celui qui est mieux connu sous ses initiales IBK a récolté 40 % des voix, contre près de 20 % pour son rival Soumaïla Cissé, selon les résultats diffusés vendredi.

« En m'accordant environ 40 % des suffrages et une large avance sur les autres candidats, le peuple malien a exprimé un premier choix très clair », a déclaré IBK lors d'une rencontre avec la presse, dimanche, à son quartier général de Bamako, la capitale.

Vêtu d'un boubou blanc immaculé, IBK a ensuite affirmé que la victoire ne lui « sera pas volée ».

« Les vieilles habitudes sont tenaces, nous devons tous rester mobilisés contre les tentatives de manoeuvres et de fraudes, a-t-il insisté. Il n'existe pas de victoire facile, mais cette fois, elle ne nous sera pas volée, inch'Allah. Nous ne laisserons aucun pouvoir illégitime s'installer. Sur ce point, le peuple malien sera intransigeant. »

Samedi, le candidat arrivé en troisième position, Dramane Dembélé, a provoqué un coup de théâtre en accordant son soutien IBK, et ce, contre l'avis de son mouvement, l'Adéma, qui soutient plutôt le candidat Cissé.

Il ne reste aux deux hommes qu'une semaine pour mener leur campagne dans un pays qui a été déstabilisé par un an et demi de crise politique et militaire.

La mobilisation des Maliens pour le second tour reste une inconnue importante, après un premier tour sans incident majeur qui a fortement mobilisé les Maliens. Le taux de participation a été de 51,5% alors qu'il n'avait jamais dépassé 38% dans le pays. Plus de 400 000 bulletins ont néanmoins été déclarés nuls.

La crise malienne a débuté en janvier 2012 par une offensive de rebelles touareg dans le Nord, qui a ensuite été la proie de groupes criminels et jihadistes liés à Al-Qaïda, et d'un coup d'État dans la capitale Bamako.

La France, qui est intervenue pour faire respecter l'ordre constitutionnel, a ensuite exercé une forte pression sur le régime de transition pour qu'il organise l'élection présidentielle qui s'achève.

Le nouveau chef d'État aura la lourde tâche de relever un pays économiquement exsangue et de réconcilier les communautés entre elles.

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