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Le gouvernement islamiste mobilise ses partisans à Tunis

Le gouvernement islamiste mobilise ses partisans à Tunis

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi soir pour soutenir le gouvernement islamiste modéré en Tunisie lors de l'une des plus importantes mobilisations de rue depuis la révolution de 2011.

Les militants du parti Ennahda ont défilé sur la place de la Casbah près des bâtiments du premier ministre à Tunis en chantant « non aux coups d'État, oui aux élections ».

Ennahda a appelé à la mobilisation de ses partisans afin de soutenir le gouvernement face à la contestation de l'opposition qui demande le départ des dirigeants en place.

« Nous soutenons la légitimité de ce gouvernement parce nous nous aimons la Tunisie, nous aimons la démocratie, pas Ennahda », a commenté Suad Nasri, une jeune femme de 40 ans, portant un drapeau tunisien. « Je ne suis pas une militante d'Ennahda, mais je veux que notre démocratie réussisse ».

La place de la Casbah était le lieu des principaux rassemblements à Tunis dans les jours qui ont suivi la chute du président Zine ben Ali en 2011.

Plus tôt dans la soirée, le premier ministre Ali Larayedh a appelé au calme alors que partisans et adversaires de son gouvernement avaient prévu d'organiser d'importantes manifestations.

Les soutiens d'Ennahda prévoyaient « une marche d'un million » de personnes dans la soirée de samedi, tandis que l'opposition, qui manifeste presque quotidiennement, a appelé à descendre dans la rue dimanche.

« La Tunisie a besoin d'unité nationale [...] J'appelle au calme afin que l'armée et les forces de sécurité puissent combattre le terrorisme et ne dispersent pas leurs efforts », a déclaré le chef du gouvernement lors d'une conférence de presse.

Vendredi, les forces de l'ordre ont lancé une opération aéroterrestre de grande envergure dans le djebel Châambi, dans l'ouest du pays frontalier de l'Algérie, pour débusquer des maquisards djihadistes qui s'y cachent et qui ont tué en début de semaine huit militaires dans une embuscade.

Les principaux groupes d'opposition ont refusé de participer samedi à des pourparlers pour sortir de la crise politique dans laquelle a replongé le pays depuis le deuxième assassinat en six mois d'un opposant laïc de premier plan fin juillet.

Le ministère tunisien de l'Intérieur a annoncé samedi que les forces de sécurité ont déjoué vendredi une tentative d'assassinat visant un important représentant politique dans la ville de Sousse.

Le ministère a ajouté que deux « dangereux terroristes » avaient été interpellés pour leur implication présumée dans cette attaque. Un troisième suspect est toujours en fuite après avoir échangé des coups de feu avec les forces de l'ordre.

Reuters

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