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La loi russe anti-gais fait des vagues

La loi russe anti-gais fait des vagues

Le Comité international olympique (CIO) fait entendre sa voix après la sortie des législateurs russes concernant sa loi anti-gais.

Après Gerhard Heiberg, membre haut gradé et Mark Adams, porte-parole du CIO, Richard Carrion, candidat à la succession de Jacques Rogge à la présidence du CIO, a mis son grain de sel.

Les hautes instances olympiques « devront utiliser tous les moyens possibles d'influence et de diplomatie avec le gouvernement russe pour s'assurer que cette loi anti-gais n'affecte pas les athlètes », a déclaré le Portoricain, vendredi.

« Je suis convaincu que les discussions vont bien se passer avec les autorités russes qui aideront à clarifier la portée de la loi et la volonté à veiller à protéger nos athlètes », a-t-il ajouté en rappelant que les droits de l'homme sont une valeur du mouvement olympique. Selon lui, dans le futur, les villes hôtes pourraient respecter la condition de ne pas avoir de lois discriminantes.

Le président Vladimir Poutine a paraphé en juin une loi approuvée par l'Assemblée législative qui prohibe toute manifestation ou démonstration publique de fierté gaie. Cette législation bannit la « propagande des relations sexuelles non traditionnelles »

La loi prévoit des amendes salées (jusqu'à 3000 $, 15 jours de prison en plus de la déportation) pour ceux qui ne respecteraient pas les nouvelles normes.

Le CIO a affirmé, il y a quelques semaines, que des dirigeants des plus hautes sphères russes lui avaient garanti que les athlètes olympiques et les spectateurs ne seraient pas touchés par la loi.

Toutefois, mardi, Vitali Milonov, un des législateurs russes à l'origine de la loi, a déclaré n'avoir reçu aucun coup de fil de la Fédération russe pour changer la situation. Selon lui, le gouvernement et la Fédération n'ont pas le pouvoir d'imposer un changement dans la loi.

Le ministre des Sports, Vitaly Mutko, en a ajouté jeudi. Il a certifié que les homosexuels ne seront pas interdits d'entrée à Sotchi, mais ils ne devront pas lever de poussière dans les rues et faire de la « propagande ».

Le Norvégien Heiberg, un membre haut gradé du CIO de la Norvège, a fait remarquer jeudi qu'en obtenant l'organisation des JO, la Russie et la ville de Sotchi s'étaient engagées à prévenir la discrimination de toute sorte. Il a toutefois recommandé aux athlètes de ne pas manifester en terres russes.

Mark Adams du CIO a affirmé, jeudi, que le Comité se base toujours sur les assurances passées du gouvernement de Vladimir Poutine.

Pound critique la loi

Le membre du Comité international olympique Dick Pound n'a pas gardé la langue dans sa poche.

« Je pense que c'est une honte aujourd'hui et à notre époque qu'une loi comme celle-ci soit adoptée », a dit le Canadien dans une entrevue accordée à l'Associated Press.

« Mais je ne pense pas que c'est une raison pour le monde entier de s'abstenir de venir aux Jeux olympiques »

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