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Israéliens et Palestiniens veulent trouver un accord d'ici 9 mois: le bilan de la première journée de négociations

Israéliens et Palestiniens veulent trouver un accord d'ici 9 mois
Reuters

Israéliens et Palestiniens, qui ont repris leur dialogue direct sous l'égide des États-Unis, sont tombés d'accord mardi 30 juillet pour tenter de sceller un accord de paix final dans les neuf prochains mois.

Au terme de près de trois ans de blocage du processus de paix et après plus de six décennies d'un conflit historique, les deux camps doivent se revoir d'ici "deux semaines en Israël ou dans les Territoires palestiniens pour commencer le processus des négociations formelles", a déclaré à la presse au département d'État le secrétaire d'État John Kerry, l'artisan de cette reprise des contacts.

L'"objectif", a insisté le patron de la diplomatie américaine, est de trouver "un accord final au cours des neuf prochains mois".

Climat "positif et constructif"

John Kerry s'exprimait aux côtés de la ministre israélienne de la Justice Tzipi Livni et du négociateur en chef palestinien Saëb Erakat qui se parlent directement depuis lundi soir à Washington, dans un climat que toutes les parties se plaisent à qualifier de "positif et constructif".

Au cours d'un point de presse plutôt détendu, John Kerry a annoncé que les négociateurs israéliens et palestiniens étaient "tombés d'accord aujourd'hui pour que toutes les questions du statut final, toutes les questions fondamentales et toutes les autres soient toutes sur la table des négociations".

"Je crois fermement que les dirigeants, les négociateurs et les citoyens qui s'investissent peuvent faire la paix pour une raison très simple: ils y sont obligés. Une solution viable à deux États (israélien et palestinien) est la seule voie pour résoudre ce conflit. Il ne reste pas beaucoup de temps pour y arriver et il n'y pas d'alternative", a martelé le ministre américain qui s'est rendu six fois en quatre mois au Proche-Orient.

Saëb Erakat a salué ces efforts, affirmant que "personne d'autre que les Palestiniens ne bénéficierait davantage d'un succès" des négociations de paix avec Israël. Il s'est dit "ravi que toutes les questions soient sur la table", répétant qu'"il était temps pour les Palestiniens d'avoir leur propre État souverain".

"Pas peur de rêver"

Tzipi Livni s'est elle aussi montrée plutôt optimiste. "Je crois que l'Histoire ne se fait pas par les cyniques. Elle se fait grâce aux réalistes qui n'ont pas peur de rêver", a lancé la ministre.

De son côté, le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne et ONU) a appelé Israéliens et Palestiniens "à faire tout leur possible pour promouvoir les conditions pouvant conduire au succès du processus de négociation, et à éviter de prendre des actions susceptibles de saper la confiance".

Dans la matinée, le président Barack Obama avait jeté son poids dans la balance en recevant les deux camps à la Maison Blanche. Il avait salué dès lundi matin un moment "prometteur" pour le Proche-Orient, tout en avertissant les protagonistes qu'ils devront faire des "choix difficiles" et "travailler dur".

Le président des États-Unis avait fait du règlement du conflit israélo-palestinien une des priorités de son premier mandat en janvier 2009, avant d'échouer: les dernières négociations de paix directes avaient capoté en septembre 2010, au bout de trois semaines, en raison de la poursuite de la colonisation israélienne à Jérusalem-Est et en Cisjordanie.

Divergences en Israël

Plus tôt mardi, Tzipi Livni s'était montrée plus prudente sur l'issue de ce fragile processus de paix.

Interrogée par la radio publique israélienne, elle n'avait pas caché une nouvelle fois les profondes divergences au sein de son gouvernement. "Il y a des ministres qui ne veulent pas arriver à un accord ni entendre parler de l'idée de deux États, d'autres ministres qui sont indifférents mais espèrent qu'il n'en sortira rien, et d'autres membres du gouvernement qui veulent parvenir à la fin du conflit", avait expliqué la ministre.

Elle faisait allusion aux ministres de l'aile dure du Likoud, le parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu, et du Foyer juif, un parti nationaliste, qui sont hostiles à la création d'un Etat palestinien. Tzipi Livni visait aussi le parti de centre droit Yesh Atid de Yaïr Lapid, le ministre des Finances, qui jusqu'à présent ne considère pas le processus de paix comme une priorité.

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