Ennahda, parti islamiste tunisien au pouvoir, s'est dit prêt mardi à un gouvernement élargi de salut national réclamé par l'opposition.
Dans un communiqué cosigné par 17 petits partis, Ennahda affirme son « attachement au consensus et au dialogue » et appelle à « élargir la base politique du pouvoir ».
Lundi, le premier ministre, Ali Larayedh avait pourtant rejeté l'appel du parti Ettakatol à la démission de son gouvernement et à la formation d'un cabinet d'union nationale.
Les appels au départ de l'actuel gouvernement se sont multipliés depuis l'assassinat du député d'opposition Mohamed Brahmi jeudi et la mort de huit militaires dans une embuscade lundi près de la frontière algérienne, une zone considérée comme un fief des groupes armés d'Al-Qaïda.
Gouvernement de « compétences » ou d'union nationale?
Les différents partis et organisations ne semblent toujours pas d'accord sur la nature du prochain gouvernement.
Le ministre de l'Intérieur a confié avoir envisagé de démissionner en appelant tous les partis à « dépasser leurs égoïsmes pour relever les défis et combattre le terrorisme ».
Le premier ministre avait promis lundi des élections le 17 décembre prochain. Cette annonce est survenue juste avant l'attaque meurtrière contre les militaires au mont Chambi.