Les pourparlers de paix directs entre Israéliens et Palestiniens, gelés depuis trois ans, ont repris lundi soir à Washington.
Les deux délégations sont arrivées dans la soirée dans la capitale américaine.
La ministre israélienne de la Justice, Tzipi Livni, est entrée au département d'État peu avant 20 h suivie par le négociateur en chef palestinien, Saëb Erakat.
C'est autour de la table d'el Iftar, à l'heure de la rupture du jeûne au mois de Ramadan, qu'ils devaient se retrouver pour la relance formelle de leurs pourparlers directs.
Les États-Unis, qui parrainent ces pourparlers, avaient exhorté les deux parties à trouver un « compromis raisonnable ».
Le président des États-Unis, Barack Obama, affiche un optimisme prudent quant à la reprise des pourparlers. Il a appelé les deux parties à négocier « de bonne foi ».
« Je suis plein d'espoir que les deux parties, israéliennes et palestiniennes, aborderont ces pourparlers de bonne foi et avec beaucoup de concentration et de volonté », a déclaré M. Obama.
Tout en se félicitant de la reprise des pourparlers de paix, Barack Obama a mis en garde contre les difficultés à venir. « C'est un pas en avant prometteur, même s'il faudra travailler dur et que des choix difficiles devront être effectués à l'avenir », a prévenu le président américain.
La tension a d'ailleurs déjà commencé à se faire sentir, alors que les deux parties ont montré leur insatisfaction vis-à-vis de l'ordre du jour. Alors qu'un délégué palestinien voudrait aborder les questions de frontières et de sécurité en premier, un responsable israélien a dit souhaiter que tous les thèmes soient discutés en même temps.
C'est l'ancien ambassadeur des États-Unis en Israël, Martin Indyk, qui a été désigné par Washington comme émissaire spécial pour ces négociations.
Engagement pour neuf mois de négociations
La Maison-Blanche a annoncé en mi-journée qu'Israéliens et Palestiniens étaient tombés d'accord pour négocier durant au moins neuf mois. La porte-parole du département d'État, Jennifer Psaki, a précisé toutefois qu'il ne s'agissait pas d'une « date-butoir ».
La reprise des pourparlers a été annoncée après une série de déplacements du secrétaire d'État américain, John Kerry, au Proche-Orient au cours des quatre derniers mois pour relancer un processus de paix en panne depuis près de trois ans.