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La Fed va entrer dans une phase préparatoire

La Fed va entrer dans une phase préparatoire

Réunis mardi et mercredi, les responsables de la Réserve fédérale des États-Unis s'apprêtent à ouvrir un débat qui s'annonce intense sur la question de savoir comment préparer au mieux les marchés financiers à la réduction du montant de ses rachats d'actifs.

Si le débat ne devrait pas produire grand-chose sur la question de la politique monétaire, il est probable que les membres du comité de politique monétaire s'appliqueront à faire en sorte que leur communiqué pose les bases d'un début de diminution du montant des rachats d'actifs, actuellement fixé à 85 milliards de dollars par mois, dès le mois de septembre.

« Ils pourraient laisser entendre qu'une diminution est probable si l'économie continue de progresser », déclare Eric Stein, gestionnaire de portefeuille chez Eaton Vance. Il

souligne que le président de la Fed Ben Bernanke a déjà livré l'ébauche d'un calendrier qui fixe à la mi-2014 le terme du programme.

Cet agenda a dans un premier temps déclenché un vent de panique qui s'est traduit par une remontée des rendements obligataires américains et une succession de baisses sur les marchés financiers, avant que les responsables de la Fed se relaient pour tenter de convaincre les investisseurs qu'une diminution des rachats d'actifs ne signifiait pas un soutien moindre à l'économie.

Ils ont également rappelé que la Fed s'était engagée à maintenir des taux bas pour une période prolongée, et ce discours a permis d'atténuer certaines craintes alimentées par une succession d'indicateurs témoignant de l'embellie que traverse l'économie américaine.

Les marchés à terme ne prévoient d'ailleurs pas de relèvement de taux avant janvier 2015 au plus tôt, alors qu'un consensus se dégageait auparavant sur octobre 2014.

Entre les lignes

Les investisseurs liront donc avec attention entre les lignes le communiqué de la Fed pour essayer de déterminer à quel point le rythme de la reprise s'approche des objectifs que la Fed a fixés.

Deux diagnostics de la santé de l'économie américaine pourront d'ailleurs être posés dès cette semaine grâce à la publication de la première estimation de la croissance au

deuxième trimestre et des chiffres de l'emploi en juillet.

Si la première statistique devrait témoigner d'un ralentissement économique, la deuxième devrait montrer une amélioration sur le front du marché du travail avec une

diminution du taux de chômage à 7,5 %.

« Une reconnaissance de la récente faiblesse de la croissance du produit intérieur brut pourrait donner une tonalité de souplesse, à moins que la Fed ne la qualifie de temporaire », écrit dans une note de recherche Michael Hanson, économiste en chef chargé de l'Amérique chez Bank of America-Merrill Lynch.

La réunion de mardi et mercredi sera également l'occasion de réfléchir à une modification des indications sur la trajectoire future des taux, comme le réclame le président de la Fed de Minneapolis Narayana Kocherlakota, et à appuyer la promesse d'une surveillance renforcée de l'inflation, comme le souhaite son homologue de St. Louis James Bullard.

La discussion la plus animée portera sans doute sur la diminution plus ou moins rapide et de plus ou moins grande ampleur du montant des rachats d'actifs.

La présidente de la Fed de Kansas City Esther George plaide pour une accélération du calendrier tandis que d'autres, autour de Charles Evans (Fed de Chicago) devraient proposer d'attendre que de nouvelles statistiques confirment l'amélioration avant qu'une décision soit prise.

Reuters

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