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Montréal investit 1 million pour combattre l'agrile du frêne

Montréal investit 1 million pour combattre l'agrile du frêne

L'agrile du frêne, un insecte exotique qui s'attaque aux frênes, poursuit ses ravages cette année tant en Ontario qu'au Québec. La Ville de Montréal a investi un million de dollars dans un programme de surveillance et d'intervention sur son territoire.

C'est un combat important puisque la Ville possède 200 000 frènes sur son territoire. Si l'agrile en sort vainqueur, la facture du reboisement pourrait se chiffrer à près de 300 millions de dollars.

Anthony Daniel, conseiller en planification, à la Ville de Montréal, explique qu'il faut injecter un produit aux arbres pour les protéger, un biopesticide, qui est appelé TreeAzin, qui est fait à partir d'un arbre, le margousier, qui pousse naturellement en Inde.

Ce traitement préventif est actuellement appliqué dans une quinzaine de foyers d'infestation sur le territoire de Montréal. Ce biopesticide s'attaque aux larves de l'agrile qui se logent entre l'arbre et l'écorce. « Les larves vont faire des zigzags en creusant leurs galeries. Ils vont se nourrir du flemme de l'arbre, qui va bloquer la sève et qui va tuer l'arbre, qui va l'axphysier en quelque sorte », explique M. Daniel.

L'agrile a été détecté pour la première fois à Montréal en juillet 2011. L'an dernier il y avait huit sites d'infestations. Avec une quinzaine de sites cette année, on veut réduire les dégats. Car une fois infesté, un arbre commence à perdre ses feuilles à partir du sommet, « ils vont commencer à pondre leurs oeufs dans les branches du haut et tranquillement ils decendent jusqu'à la base du tronc ».

« Généralement, quand on trouve des agriles sur le tronc, ça veut dire que l'arbre est probablement fortement infesté », explique M. Daniel. Cela peut prendre un ou deux ans avant que les symptômes se manifestent ce qui rend difficile d'évaluer l'étendue des dégats.

« On s'attend à ce que la mortalité va augmenter dans le temps. Et effectivement, si rien n'était fait, on peut s'attendre à ce qu'il pourrait y avoir une montée exponentielle des arbres à abattre. Et c'est justement ce qu'on veut éviter. C'est pour ça qu'on a mis sur pied une stratégie pour ralentir l'agrile et minimiser les impacts dans le temps », ajoute M. Daniel.

La Ville demande aux propriétaires de frênes d'évaluer l'état de leurs frènes, sinon les efforts municipaux seront vains.

Plusieurs municipalités de la Rive sud ont aussi pris des mesures pour combattre l'insecte. Elles n'acceptent plus les résidus verts et les branches, les troncs, les morceaux d'écorces et les bûches dans les collectes de déchets.

Longueuil, qui a détecté la présence de l'agrile pour la première fois en octobre 2012 emboîtera le pas aux autres municipalités dès le 5 août. On invite déjà les citoyens à disposer des résidus verts dans les écocentres.

D'après un reportage de Michel Rochon

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