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Mohamed Brahmi, un opposant tunisien est assassiné

Un opposant tunisien assassiné
Radio-Canada

Mohamed Brahmi, député et chef d'un parti de l'opposition tunisienne, a été assassiné jeudi à Tunis. En colère, des centaines de manifestants ont incendié les locaux du parti islamiste Ennahda à Sidi Bouzid.

L'opposant de 58 ans a été atteint de 11 balles devant son domicile dans le secteur d'Ariana, rapportent des médias officiels et les responsables de son parti, Mouvement du peuple, dont il était le fondateur et le secrétaire général.

Selon des témoins, il a été abattu par deux hommes à moto.

Mohamed Brahmi était connu pour ses critiques virulentes envers le parti islamiste Ennadha au pouvoir.

La Haute Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a condamné l'assassinat de Mohamed Brahmi et a demandé aux autorités lancer immédiatement une enquête rapide et transparente que « les personnes responsables de ce crime rendent des comptes ».

Le président français, François Hollande, a condamné lui aussi « avec la plus grande fermeté » l'assassinat du député Mohamed Brahmi. Il a appelé par ailleurs « l'ensemble des forces politiques et sociales tunisiennes à faire plus que jamais preuve du nécessaire esprit de responsabilité pour préserver l'unité nationale et garantir la poursuite de la transition démocratique ».

Les islamistes montrés du doigt

« Ce gang criminel a tué la voix libre de Brahmi », a déclaré sa veuve Mbarka Brahmi sans nommer Ennahda.

Pour Chhiba Brahmi, la sur du politicien assassiné, l'attentat est l'uvre du parti au pouvoir. « J'accuse Ennahda, ce sont eux qui l'ont tué », a-t-elle déclaré sans avancer de preuves.

Hussein Abbasi, secrétaire général de l'UGTT, la principale confédération syndicale du pays, a appelé à la grève générale vendredi.

Selon des habitants cités par Reuters, des bureaux du parti islamiste Ennahda ont été incendiés dans l'après-midi à Sidi Bouzid, dans le centre du pays, par des manifestants qui protestaient contre l'assassinat à Tunis du dirigeant d'opposition Mohamed Brahmi.

Ils ont bloqué plusieurs artères de la ville et mis le feu à des pneus avant de s'en prendre aux bureaux d'Ennahda.

Sidi Bouzid est le berceau de la révolte qui a mené à la chute du président Ben Ali en janvier 2011.

C'est le deuxième assassinat d'un homme politique en Tunisie depuis la chute du président Ben Ali.

Le 6 février dernier, Chokri Belaïd, l'un des responsables de l'opposition laïque, avait été abattu devant son domicile dans la capitale tunisienne. L'attentat serait l'uvre d'un membre d'un groupe salafiste radical, selon la police.

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