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Égypte : le chef de l'armée appelle à manifester contre les partisans de Morsi

Égypte : le chef de l'armée appelle à manifester contre les partisans de Morsi

Le général Abdel Fattah Al-Sissi, chef d'état-major de l'armée, a appelé mercredi les Égyptiens à manifester en masse vendredi pour soutenir l'armée face aux affrontements, à la suite de l'éviction du président islamiste Mohamed Morsi le 3 juillet.

Il a adressé son appel à « tous les Égyptiens honnêtes et dignes de confiance » lors d'une cérémonie militaire.

Le général a toutefois affirmé que son appel aux manifestations ne devait pas être interprété comme un appel à la violence.

Le mouvement pro-démocratie Tamarod (« Rebelle »), qui avait lancé la campagne ayant mené à la destitution de Mohammed Morsi, a annoncé son intention de participer au rassemblement convoqué par le général Al-Sissi.

Le chef de l'armée a assuré que des policiers et des soldats protégeraient les manifestants.

Les Frères musulmans dénoncent « un appel à la guerre civile »

Les Frères musulmans, toujours mobilisés pour le retour du président Morsi, n'ont pas tardé à réagir, condamnant ce qu'ils considèrent comme un « appel explicite à la guerre civile ».

Essam El Erian, un cadre du Parti de la justice et de la liberté (PLJ), branche politique de la confrérie, a répondu sur le réseau social Facebook au général Al-Sissi, affirmant que les manifestations favorables à Mohamed Morsi ne cesseraient pas.

« Vos menaces n'empêcheront pas des millions de personnes à continuer à manifester », a-t-il prévenu.

La coalition menée par les Frères musulmans appelle les Égyptiens à boycotter le rassemblement convoqué par les militaires et prévoit organiser sa propre manifestation vendredi.

Cet appel du chef de l'armée intervient dans un contexte de tension extrême.

Deux explosions ont fait quatre morts mercredi. Trois personnes ont été tuées dans l'explosion de leur voiture piégée, rapportent les services de sécurité.

Une bombe a explosé tôt le matin dans un commissariat de police au nord du Caire, faisant un mort et 17 blessés, a annoncé le ministère de la Santé.

Selon des sources liées à la sécurité, la bombe a été lancée d'une voiture.

La veille, neuf personnes ont été tuées lors d'affrontements entre partisans et opposants du président islamiste déchu Mohamed Morsi.

Depuis que l'armée a délogé Mohammed Morsi du pouvoir il y a trois semaines, ses partisans islamistes sont descendus dans les rues en promettant de manifester jusqu'à ce qu'il reprenne ses fonctions. Des affrontements ont éclaté à plusieurs reprises entre les partisans islamistes, les opposants de M. Morsi et les forces de sécurité.

Chaque camp accuse l'autre d'être responsable des violences. Des dizaines de personnes ont été tuées, principalement des partisans de M. Morsi.

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