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«Bilingual Show»: melting-pot linguistique

«Bilingual Show»: melting-pot linguistique
Agence QMI

Aucune tension linguistique ne sévissait à l’Astral mardi soir, alors qu’humoristes francophones et anglophones ont partagé la scène pour la première édition du Bilingual Show, une production conjointe du Festival Juste pour rire et de Just Fort Laughs. Devant une salle apparemment parfaitement bilingue et encline à s’amuser, les comiques français ont diverti dans la langue de Shakespeare, et les Anglais dans celle de Molière, amalgamant ainsi avec facilité deux cultures en somme pas si différentes, dans une atmosphère survoltée.

Le spectacle était animé par Mike Ward. Dans son monologue d’ouverture, l’hôte s’est promené allègrement entre les deux langues, livrant des bouts de son texte en français, et d’autres en anglais, sans rien traduire. Il est revenu sur le début de sa carrière, à l’époque où il se moquait sans retenue de l’astrologue Jojo Savard. L’émission Enjeux, à Radio-Canada, l’avait alors invité à parler de l’humour qui va trop loin. C’était en 1998, et Ward venait de donner l’une de ses premières… et pires entrevues à vie.

Le Montréalais d’origine californienne Mike Paterson a offert le premier numéro de la soirée. Avec sa voix qui «sonne comme un lutteur», dixit Mike Ward, l’homme a causé chevelure, en adressant un clin d’œil à son propre début de calvitie et à la mode dépassée de la «coupe Longueuil». Il a raconté des anecdotes qui, assorties de son air jovial, ont aussitôt séduit le parterre.

Comme Mike Ward, Éric Lampaert, dont le nom sonne comme un personnage de Lance et compte (autre trouvaille de l’animateur) et qui a vécu en Angleterre et en France, a déclamé ses blagues en alternant entre français et anglais. Il a sauté du coq à l’âne, affirmant entre autres se servir de son bilinguisme pour ignorer les gens. Il a révélé avoir eu du mal à décoder certains sacres québécois lorsqu’il les a entendus pour la première fois.

«I’m extremly funny in english», a annoncé d’entrée de jeu Jean-Thomas Jobin avant d’enchaîner avec ses expériences cocasses de magasinage. Il s’est défendu d’être un obsédé sexuel, même si ses quelques allusions au sujet ont particulièrement fait mouche. Le gaillard a conclu sa prestation in french, avec un gros accent anglophone emprunté. Il y a bien des rumeurs que je sors avec Pierre Lapointe, mais ce n’est pas vrai. J’aime les femmes, vous êtes belles, vous êtes douces, et félicitations pour vos organes génitaux particuliers.»

Au moment où le Huffington Post quittait l’Astral, Mike Ward entreprenait de relater l’unique fois où il a consommé du Viagra, comme il l’a fait en conclusion de son gala Juste pour rire vendredi dernier. Des artistes comme Sylvain Larocque et Joey Elias devaient aussi venir faire leur tour.

Les activités du Festival Juste pour rire se poursuivent au Quartier des spectacles jusqu’à samedi le 27 juillet. Pour informations: www.hahaha.com.

Quelques artistes présents au Festival Juste pour rire 2014

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