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Affaire Duffy: le Parti libéral du Canada croit que le bureau de Harper cache l'information

Affaire Duffy: le PLC croit que le bureau de Harper cache l'information
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OTTAWA - Les libéraux de Justin Trudeau n'ont rien pu tirer des demandes d'accès à l'information qu'ils ont remplies pour en apprendre davantage sur le chèque de 90 000 $ signé par Nigel Wright au sénateur Mike Duffy.

Leur explication: les conservateurs retiennent volontairement l'information au sein du bureau du premier ministre (BPM) — bureau qui n'a pas à se soumettre à la Loi sur l'accès à l'information, à moins qu'il communique avec l'extérieur.

En point de presse mercredi à Ottawa, le député libéral Marc Garneau a soutenu qu'il s'agissait probablement d'une action délibéré du bureau de Stephen Harper de garder le moins de personnes informées.

«Nous supposons que (ces ministères) n'ont pas été mis au courant, en raison d'une décision délibérée par le BPM de garder cela à l'intérieur du BPM», a-t-il signalé.

Son collègue Ralph Goodale a rempli deux demandes d'accès à l'information, l'une auprès du bureau du Conseil privé, l'autre auprès du ministère de la Justice. Il exigeait notamment qu'on lui fournisse des documents qui auraient fait état d'un accord entre l'ancien chef de cabinet de M. Harper et le sénateur Duffy à propos de ses dépenses.

Il souhaitait également obtenir une copie d'un courriel datant du 20 février dans lequel M. Duffy aurait évoqué une telle entente.

Les libéraux demandaient par ailleurs la correspondance de l'ancien conseiller juridique Benjamin Perrin sur le sujet.

La réponse des deux ministères est arrivée au cours du mois de juin, sans équivoque: aucune trace de tels documents.

M. Garneau a assuré que son parti allait continuer à maintenir la pression sur le gouvernement pour que la lumière soit faite sur ce chèque.

«Ce gouvernement a dit le minimum chaque fois qu'il a été interrogé. Il s'est contredit, il a certainement induit la population canadienne en erreur», a-t-il insisté.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) poursuit de son côté son enquête. Plusieurs médias ont rapporté cette semaine qu'elle était maintenant en contact avec le bureau du premier ministre dans cette affaire.

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