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France : deux personnes comparaissent après les affrontements à Trappes

France : deux personnes comparaissent après les affrontements à Trappes

Deux personnes ont été interpellées dans la nuit de dimanche à lundi près de Trappes, en France, où le calme semble être globalement revenu après plusieurs jours de violences urbaines, a annoncé le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.

La situation « a été tendue en début de soirée », mais le dispositif de sécurité déployé sur place a permis de maintenir le calme, a-t-il dit lundi matin sur RTL, faisant état de deux interpellations dans les communes voisines de Trappes.

« Il y a eu des incidents, à Élancourt et à Guyancourt, ainsi qu'à Montigny où il y a eu d'ailleurs deux interpellations cette nuit. Je crois que la situation est contenue », a-t-il précisé.

« Il ne peut pas y avoir d'impunité à l'égard de ceux qui s'en prennent aux forces de l'ordre, à des bâtiments publics. Ces faits qui durent à Trappes depuis trois jours sont tout à fait inacceptables et nécessitent une réponse d'une très grande fermeté de la part de l'État », a-t-il souligné.

Des descentes de policiers ont par ailleurs eu lieu dans la nuit pour « rechercher ceux qui s'en prennent aux forces de l'ordre à travers un certain nombre de jets de projectile ou de tirs de mortier ».

Trappes et ses alentours sont le théâtre d'incidents depuis le contrôle mouvementé vendredi d'une femme portant le voile intégral. Son mari, qui a été placé sous contrôle judiciaire et qui devrait être jugé en septembre, est accusé d'avoir agressé un policier procédant au contrôle de son épouse.

Cet incident a provoqué une vague de violences vendredi soir aux abords du commissariat où des heurts ont éclaté entre forces de l'ordre et quelque 250 personnes venues manifester leur colère.

À la suite de cette nuit de violences, six jeunes gens ont été interpellés, dont quatre ont été écroués dimanche et seront jugés ce lundi par le tribunal correctionnel de Versailles.

Plusieurs dirigeants de l'UMP ont accusé ce week-end le gouvernement de laxisme en matière de sécurité et de minimiser les faits. Invité sur Europe 1 lundi matin, le président de l'UMP Jean-François Copé a évoqué « Il y a au gouvernement une sorte de déni de réalité, on ne veut pas voir qu'à l'extérieur du périphérique, il y a des problèmes croissants en matière de délinquance », a-t-il dit. « Il y a donc vraiment un déni de réalité, un refus de voir que la violence monte d'autant plus que les messages de laxisme gouvernementaux se multiplient depuis un an. »

Un constat battu en brèche par le chef de file des députés socialistes, Bruno Le Roux, qui a appelé l'opposition à se souvenir des émeutes qui ont jalonné ses années au pouvoir.

« Il n'y a pas le moindre laxisme [...] de la fermeté nous n'en manquons pas », a-t-il dit sur BFM TV RMC. « On a l'impression que l'opposition se délecte de ces moments où les choses vont mal, qu'elle se délecte des problèmes qu'il peut y avoir, elle n'est jamais là pour apporter une solution, elle est toujours là pour mettre en cause. »

Le ministre de l'Intérieur a de son côté assuré qu'il ne minimisait pas les faits de violences depuis son arrivée place Beauvau.

« J'appelle émeutes, violences urbaines des faits qui sont insupportables et qui méritent une réponse très forte de la police comme de la justice », a-t-il dit, saluant le travail des policiers lors du contrôle de la femme portant le voile intégral dont le port est interdit depuis 2011 en France.

Il a également accusé l'opposition de faire des amalgames pour « diviser et mettre le feu à la société ».

« Un responsable politique doit utiliser les mots appropriés qui désignent les faits (...), chaque mot qui vise à faire l'amalgame entre les populations est insupportable », a-t-il estimé.

« Je ne confonds pas les émeutiers de Trappes avec l'immense majorité des habitants de cette ville », a-t-il souligné. « Je ne confonds pas des jeunes qui s'en prennent aux forces de l'ordre avec l'immense majorité de cette jeunesse, je ne confonds pas l'immense majorité de nos concitoyens musulmans (...) avec des groupes radicaux souvent liés aux salafistes qui s'en prennent aux institutions de la République. »

Reuters

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