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Hollywood : quand même le nom Coppola ne convainc plus les producteurs

Hollywood : quand même le nom Coppola ne convainc plus les producteurs

Son patronyme est peut-être célèbre, mais le producteur et réalisateur Roman Coppola a pourtant dû trimer dur pour sortir son dernier film. L'industrie américaine est « frileuse » et n'aime pas, dit-il, les films « originaux ».

Ses propos, recueillis par l'Agence France-Presse à l'occasion de la tournée de promotion de son film Dans la tête de Charles Swan III, font écho à ceux de Steven Spielberg et de George Lucas. Les deux bonzes du cinéma américain ont récemment dénoncé le fait qu'Hollywood « ne sache plus produire » les films de jeunes réalisateurs jugés « trop à la marge ».

Selon le fils du célèbre réalisateur Francis Ford Coppola (Le parrain I, II et III), cette tendance explique en partie les 12 années qui se sont écoulées entre son premier film, C.Q., et Dans la tête de Charles Swan III.

Mais l'argent n'explique pas tout. Roman Coppola est un homme-orchestre. En plus de la production de films pour sa soeur Sofia et son père Francis Ford, il travaille sur des films publicitaires, des clips (The Strokes et Phoenix, notamment) et des scénarios de longs métrages (Moonrise kingdom de Wes Anderson). Il exploite également un vignoble et il a fondé une entreprise d'effets spéciaux.

Moins d'argent, plus de liberté

Le dernier film de Roman Coppola, aussi joyeux qu'excentrique, rend hommage à l'univers graphique des années 1970, âge d'or d'« artistes audacieux et dynamiques » comme Charles White III, qui lui a inspiré le titre du long métrage.

L'acteur Charlie Sheen se glisse dans la peau du personnage de Charles Swan III, un graphiste quadragénaire réputé mais immature de Los Angeles, qui vient d'être laissé par sa petite amie.

Avec le soutien de ses amis, joués par Bill Murray (en clone de John Wayne) et Jason Schwartzmann, et de sa soeur (Patricia Arquette), il entreprend un étrange voyage d'introspection, peuplé de cow-boys, d'Indiens et d'amazones.

« C'est une vraie bénédiction que le budget du film ait été limité. Quand on a moins d'argent, cela oblige à être plus créatif! », a confié Coppola.

Et d'expliquer que s'il a été « dur de trouver de l'argent », il a apprécié « d'être libre de faire le film qu'il voulait, sans interférence ou discussion avec des personnes qui n'auraient pas les mêmes opinions ».

La bande-annonce de Dans la tête de Charles Swan III.