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Un Autochtone américain réclame le droit traditonnel de chasser au Canada

Un Autochtone américain réclame le droit traditonnel de chasser au Canada

Une cause judiciaire inhabituelle concernant le droit de chasse, au Canada, des Autochtones américains débute mercredi en Colombie-Britannique.

Un chasseur autochtone des États-Unis clame qu'une partie du sud-est de la Colombie-Britannique se trouve dans ses terres traditionnelles de chasse.

Si ce chasseur gagnait sa cause, cela pourrait créer deux précédents historiques, croit l'avocat du plaignant, en accordant des droits de chasse en sol canadien à des Autochtones américains et en « ressuscitant » une nation déclarée morte il y a des décennies.

Inculpé pour avoir abattu un wapiti

Le chasseur de 61 ans, Rick Desautel, ne reconnaît pas la frontière canadienne. Il vit dans la réserve indienne de Colville, située près de la frontière canadienne dans l'État de Washington, et vient parfois au Canada pour chasser.

Il a abattu un wapiti il y a deux ans et a été inculpé d'être un non-résident et de chasser sans permis.

Toutefois, l'homme ne se soucie pas des accusations. « J'estime que cela fait partie de mon héritage, mon territoire traditionnel de chasse et de rassemblement », dit-il.

Nation déclarée éteinte

M. Desautel veut que la cour décide si les Autochtones américains ont le droit de chasser au Canada. Cependant, sa cause va plus loin. Il y a plus de 50 ans, le gouvernement canadien a déclaré que la nation dont se réclame M. Desautel, la nation Sinixt, n'existait plus en tant que Première Nation reconnue.

L'avocat de Rick Desautel, Mark Underhill, affirme qu'il existe de nombreux Sinixt aux États-Unis et au Canada qui trouvent risible l'idée que leur peuple ait connu l'extinction.

« Rick a la conviction ferme qu'il n'est pas éteint », déclare l'avocat en riant. « Sans surprise, il a environ 2000 autres personnes dans la réserve de Colville qui pensent comme lui. »

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