Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Tour de France : ces vainqueurs qui ont gagné la course à mi-parcours

Ces vainqueurs qui ont gagné la course à mi-parcours
AFP

Le Mont Ventoux (qui croisait le chemin du Tour ce dimanche) et les Alpes n'étaient même pas encore passés que le maillot jaune Christopher Froome semblait déjà avoir course gagnée. En effet, après le contre-la-montre du Mont-Saint-Michel mercredi et avant le début de la deuxième partie montagnarde du parcours ce dimanche, le Britannique comptait déjà entre deux et trois minutes d'avance sur ses poursuivants au classement général. Et la victoire écrasante du grand favori au sommet du mont mythique enfonce le clou. Il a désormais plus de 4 minutes d'avance sur ses poursuivants.

Parmi eux, Alberto Contador, annoncé comme l'adversaire numéro un de Christopher Froome. Mais malgré l'avance de l'actuel maillot jaune, le coureur espagnol, qui a gagné le Tour en 2007 et 2009, ne s'estimait cette semaine pas (encore) battu. "Le Tour n’est pas fini, personne ne l’a encore gagné, ni perdu d’ailleurs, déclarait-il cette ainsi. La route est encore longue jusqu’aux Champs-Élysées. Le cyclisme est un sport dans lequel il peut se passer des choses très différentes chaque jour." La surprenante étape de vendredi et ses bordures lui a plutôt donné raison.

Mais Froome ne s'y laissera pas prendre une deuxième fois. Et étant donné qu'il est l'un des plus rapides de ce Tour sur contre-la-montre et a déjà fait la loi dans les Pyrénées, on voit mal comment il pourrait s'écrouler dans les Alpes. Surtout que la veille de l'Alpe d'Huez le 18 juillet, il reste un chrono en montagne de 32 km entre Embrun et Chorges, histoire pour le coureur britannique d'achever les plus septiques et d'écœurer une dernière fois ses adversaires. Alors, oui, Froome peut encore perdre le Tour: s'il chute lourdement ou est contraint à l'abandon forcé...

Toujours est-il que s'il conserve le maillot jaune jusqu'au 21 juillet à Paris, le cycliste de l'équipe Sky s'inscrira dans la veine des concurrents qui ont eu course gagnée à mi-parcours, et même ici dans le cas du coureur britannique dès le passage des premiers grands cols à la fin de la première semaine (les Pyrénées cette année).

Quatre avant lui

Sur les 20 dernières années, nous avons recensé quatre autres cyclistes qui ont écrasé la course -pour un total cumulé de neuf victoires finales- assez rapidement: Miguel Indurain, Jan Ullrich, Lance Armstrong et Bradley Wiggins.

Commençons par le plus récent dans le temps. L'année dernière, Bradley Wiggins remporte le Tour avec plus de trois minutes d'avance sur son coéquipier... Christopher Froome. Si l'écart peut ne paraître pas si conséquent, la tactique -qui a beaucoup fait polémique pendant la course- était soigneusement établie avant le début de la course chez l'équipe Sky: à Wiggins le maillot jaune, à Froome le rôle de lieutenant. Voici une vidéo qui résume tout:

Résultat, cette alliance convenue permet à Wiggins d'accrocher le maillot jaune dès la 7e étape et la moyenne montagne. Il ne le lâchera plus jusqu'à Paris, contrôlant la course avec l'aide de valeureuse de Froome.

Plaçons-nous maintenant au début des années 2000. Lance Armstrong. Dans la mesure où l'on ne tient pas compte de son déclassement a posteriori dans ses sept Tours de France gagnés, l'Américain a pris très tôt la tunique jaune dans quatre de ceux-ci. En 1999, l'année de sa première victoire, il ravit le maillot lors du contre-la-montre de Metz pour la 8e étape. L'année suivante, il remet ça lors de la 10e étape cette fois, après la première grosse étape pyrénéenne. En 2002, il s'empare du maillot jaune après sa victoire lors de la 11e étape et l'arrivée à La Mongie. Enfin, en 2005, pour sa dernière victoire sur le Tour, l'Américain assomme tout son monde en enfilant la tunique dès la... 4e étape et un contre-la-montre par équipes Tours-Blois.

Une domination presque inhumaine qui amènera le cycliste américain à avouer, bien trop tard, s'être dopé.

Passons maintenant à Jan Ullrich. Alors que lui aussi a avoué récemment s'être bien chargé, l'Allemand écrase le Tour en 1997, terminant sur les Champs-Elysées avec près de deux minutes d'avance sur le second, Richard Virenque. Vainqueur lors de la 10e étape (inhumaine) de 252,5 km entre Luchon et Arcalis dans les Pyrénées, le cycliste de la Deutsche Telekom revêt le maillot jaune, qu'il ne lâchera plus jusqu'à la fin.

Enfin, si nous remontons au règne de Miguel Indurain -encore jamais épinglé pour dopage malgré les soupçons- au début des années 90, on peut comptabiliser trois Tours sur ses cinq remportés, dans lesquels il a eu course gagnée très tôt. En 1993, il prend le jaune dès le prologue, puis le perd deux jours plus tard, avant de le reprendre définitivement lors d'un chrono au Lac de la Madine en Lorraine lors de la 9e étape. L'année suivante, il le prend là encore lors d'un chrono (Périgueux-Bergerac), toujours lors de la 9e étape. Enfin, en 1995, date de sa dernière victoire sur la Grande Boucle, il s'en empare dès la 8e étape, et toujours sur un contre-la-montre (Huy - Seraing).

Froome domine donc cette année le Tour de la tête, des épaules et des jambes, mais il n'est pas le premier à tuer le suspens dès les premières étapes...

INOLTRE SU HUFFPOST

La Corse (29 juin-1er juillet)

Les hauts-lieux du Tour de France 2013

Danny Van Poppel (Vacansoleil), le benjamin

Les coureurs insolites du Tour de France 2013

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.