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Toronto : jusqu'à 10 000 résidents toujours sans électricité

Toronto : jusqu'à 10 000 résidents toujours sans électricité

Au deuxième jour suivant des inondations records dans la Ville Reine, Hydro Toronto a suspendu pour l'instant son opération de délestage et le nombre d'abonnés toujours privés de courant a baissé à 5000-10 000 dans l'ouest de la ville mercredi matin, selon Hydro One.

Ces foyers pourraient être sans électricité jusqu'à jeudi.

Hydro One continue à presser les résidents de conserver l'électricité.

Le service de métro est interrompu pour une deuxième journée dans l'ouest de la ville, mais seule la station Kipling est toujours fermée. Des rames circulent maintenant entre les stations Jane et Islington. Des autobus desservent la station Kipling.

De son côté, Environnement Canada prévoit des températures dépassant les 30 °C avec l'humidité mercredi dans la région de Toronto, en plus du risque d'un orage en après-midi.

Mardi, Hydro Toronto a procédé à du délestage afin de réduire les pressions sur le réseau électrique, alors que le maire Rob Ford et le ministre ontarien de l'Énergie, Bob Chiarelli, ont pressé les résidents de limiter l'utilisation de leur climatiseur, notamment pour « préserver la fiabilité du réseau ».

Hydro Toronto et le distributeur provincial Hydro One demandaient à leurs clients de « réduire les pressions sur le réseau » et de régler entre autres leur climatiseur à 25 °C ou plus, d'éteindre les lumières non essentielles, d'utiliser leur BBQ plutôt qu'une cuisinière électrique et d'attendre jusqu'à 20 h avant utiliser leur sécheuse.

Hydro One indique que les efforts de conservation mardi l'ont aidé. Mais Hydro Toronto n'écarte pas la possibilité de coupures de courant tournantes encore mercredi, si la demande en électricité est trop forte.

Mardi, le distributeur cherchait à réduire la demande de 200 MW durant la période de pointe de l'après-midi. C'était l'équivalent, selon le distributeur, de la production d'un réacteur nucléaire comme ceux de la centrale de Pickering, par exemple. « C'est une grosse baisse [demandée], avait dit Anthony Haines d'Hydro Toronto, mais ce n'est pas catastrophique. » Il a expliqué que le réseau fonctionnait à surcapacité.

À surcapacité

Hydro Toronto précise que le principal problème d'alimentation à l'heure actuelle est lié à l'inondation d'une station d'Hydro One. La société publique a pompé un million de litres d'eau à l'extérieur de la station Manby à Etobicoke, soit l'équivalent de 15 piscines. Mais Hydro Toronto doit tester son équipement avant de pouvoir rétablir le courant dans tout l'ouest de la ville.

Entretemps, la Société indépendante d'exploitation du réseau d'électricité explique que « le système a dû être reconfiguré pour contourner [le problème] lié à la perte de ces installations majeures de transport », ce qui accentue les pressions sur le reste du réseau.

Hydro Toronto a déjà activé son programme de pointe qui lui permet de limiter à distance la climatisation chez des dizaines d'abonnés. Un avis de conservation est par ailleurs en vigueur à l'hôtel de ville, où la climatisation a été réduite.

Au plus fort des pannes lundi soir, pas moins de 300 000 Torontois étaient privés de courant. À Mississauga, jusqu'à 80 % des abonnés d'Enersource n'avaient plus d'électricité, pour un total de plus d'un demi-million de résidents dans l'ensemble de la région torontoise.

Mardi, le maire de Toronto, Rob Ford, a aussi ordonné un examen des procédures d'urgence de la Ville, affirmant par exemple que les communications avec les citoyens pourraient être améliorées à la lumière de son expérience lundi soir.

De son côté, la première ministre ontarienne, Kathleen Wynne, a appelé le maire mardi pour lui offrir son soutien.

La présidente de la Commission des transports de Toronto (CTT), Karen Stintz, a comparé les effets des pluies torrentielles reçues lundi soir à une « tempête de neige en été ».

Précipitations exceptionnelles

D'après Environnement Canada, la région de Toronto a reçu de 100 à 126 mm de pluie, selon les secteurs, battant, de loin, le record précédent pour la quantité de pluie reçue en journée, qui avait été établi en 2008 avec 29,2 millimètres.

La région torontoise reçoit en moyenne, pour tout le mois de juillet, 74,4 millimètres de pluie.

Ces précipitations ont transformé l'heure de pointe en cauchemar, lundi soir, pour plusieurs automobilistes, certains abandonnant même leur voiture en pleine rue. Les usagers du métro ont aussi connu leur lot d'ennuis, puisque tout le réseau souterrain a été immobilisé en raison de problèmes de courant. Une dizaine de stations ont dû être fermées.

L'hôtel de ville a également été évacué lundi soir.

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