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Contamination de la rivière Chaudière : les autorités se veulent rassurantes

Contamination de la rivière Chaudière : les autorités se veulent rassurantes

Le ministre de l'Environnement, Yves-François Blanchet, rassure la population de Québec et de Chaudière-Appalaches quant aux risques associés au déversement de quelque 100 000 litres de pétrole dans la rivière Chaudière, conséquence du déraillement de train de Lac-Mégantic.

Le ministre Blanchet, accompagné du maire Labeaume à titre de président de la Communauté métropolitaine de Québec, ont survolé la rivière Chaudière mardi après-midi afin de constater l'état de la situation.

Le ministre note qu'une fine pellicule d'hydrocarbure peut être aperçue dans certains secteurs, mais, selon lui, les interventions réalisées jusqu'à maintenant, soit le pompage du diesel à la source du déversement à Lac-Mégantic et les estacades installées sur la rivière Chaudière, sont efficaces. Pour ces raisons, le ministre ne croit pas, sous toute réserve, que le fleuve Saint-Laurent soit menacé.

« Ça nous permet de penser que dans l'état actuel des choses, nos dispositifs fonctionnent et si nos dispositifs fonctionnent, les chances que quoi que ce soit parvienne au fleuve Saint-Laurent sont très faibles », a-t-il affirmé.

Le maire de Québec s'est également dit rassuré par ses observations de la journée, notant par ailleurs que si, malgré tout, un problème survenait, la Ville de Québec est équipée d'installations qui lui permettraient de détourner son approvisionnement du fleuve sans problème.

Le ministre de l'Environnement a finalement souligné le travail exceptionnel et les dispositions prises par les municipalités pour pallier la situation, ce qui, dit-il, a grandement contribué à réduire les risques de contamination.

Contamination de la rivière Chaudière : Villes et entreprises s'organisent

La contamination aux hydrocarbures de la rivière Chaudière donne d'ailleurs de sérieux maux de tête aux municipalités et aux entreprises situées sur les berges du cours d'eau.

Les Villes ont rapidement dû trouver des sources temporaires d'approvisionnement en eau potable. Comme à Lévis, des conduites temporaires ont été construites entre autres à Saint-Georges et Sainte-Marie en Beauce pour puiser l'eau ailleurs que dans la rivière Chaudière.

À Sainte-Marie, les autorités travaillent sans relâche pour avoir accès à de nouvelles sources d'eau potable. La Ville s'approvisionne dans la rivière Carter et des citernes d'urgences ont été installées. Or, ces moyens temporaires ne fournissent que la moitié de l'eau nécessaire.

La situation oblige d'ailleurs plusieurs municipalités de la région de Chaudière-Appalaches à demander aux citoyens de réduire au maximum leur utilisation de l'eau.

Qui plus est, ces mesures d'urgence, note le directeur général par intérim à la Ville de Sainte-Marie, Jacques Boutin, commencent à coûter cher à la petite municipalité de 13 000 habitants.

« Pour les deux prochaines semaines, c'est pas loin de 390 000 $, pour la location des systèmes, ces choses-là. Je pense que c'est bien certain que l'aide gouvernementale va y être, mais c'est un 390 000 $ qu'on a fait voter hier par le conseil municipal. »

Des entreprises touchées

La compagnie Agropur a décidé de déménager temporairement sa production de lait et de crème de Beauceville vers Plessisville. La rivière Chaudière est la source directe d'approvisionnement en eau potable d'Agropur.

Le porte-parole de la compagnie, Marc Labelle, confirme que toutes les opérations de transformation de l'usine de Beauceville sont arrêtées depuis samedi par mesure de précaution.

« On a coupé toute alimentation possible en eau. On a tout nettoyé nos silos et plusieurs milliers de litres de lait et de crème ont été transférés à l'usine de Plessisville. On ne voulait pas prendre de chance en voyant dans les médias l'ampleur de la situation », explique M. Labelle.

Quelques dizaines d'employés basés à Beauceville seront transférés temporairement à Plessisville.

L'usine d'abattage Olymel à Vallée-Jonction a également dû prendre des mesures exceptionnelles en raison de la présence d'hydrocarbures dans la rivière Chaudière.

L'eau en provenance d'une autre usine de la compagnie à Saint-Henri est acheminée par camion vers Vallée-Jonction pour permettre la poursuite des activités de production.

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