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Contador s'en veut, Sky a appris

Contador s'en veut, Sky a appris

Les athlètes ont pu profiter lundi d'une première journée de repos dans l'itinéraire chargé du 100e Tour de France. Certains ont parlé à la presse comme Alberto Contador.

Le double vainqueur du Tour est apparu encore marqué par sa défaillance samedi sur les pentes d'Ax-Trois Domaines, quelques heures avant d'entamer la deuxième semaine du Tour de France. Le coureur espagnol est pour l'instant classé 6e au classement général, à 1 min 51 s du maillot jaune porté par le Britannique Christopher Froome.

Contador a constaté les soucis de l'équipe Sky, mais il n'a pas su en tirer profit.

« C'est toujours bon de voir que l'adversaire présente des signes de faiblesse, a expliqué Contador. Mais je sais que ce n'est pas habituel, que ça peut ne pas se représenter. Beaucoup d'entre nous ont été surpris de cette défaillance et s'il y a une autre occasion, on devra en profiter. »

L'équipe Sky reconnaît d'ailleurs avoir appris des difficultés rencontrées dimanche.

« On a été mis sur la défensive, c'est clair, a admis le gérant de l'équipe Sky Dave Brailsford, lundi. Mais individuellement, Chris a fait un énorme travail pour écarter toutes les menaces. Il a pris les coups et n'a pas cédé. Sur l'ensemble des Pyrénées et de la première semaine, on a de bons écarts. Si on regarde jour par jour, on peut dire que hier (dimanche) c'était difficile, mais samedi c'était parfait. On apprend toujours plus de l'adversité que du succès.

« Il y a de bonnes leçons à tirer pour la suite de la course, mais je ne vais pas vous les dire, vous dévoiler notre stratégie. Désolé (sourire), a dit M. Brailsford. On aurait certainement pu rouler différemment, gérer la situation différemment. On a une équipe très dévouée avec une forte opposition. On mène, il y a encore beaucoup d'étapes, un contre-la-montre. On va essayer de gérer la suite de la meilleure des manières. »

L'UCI blâme la presse

Alberto Contador a été cité par le président de l'Union cycliste internationale (UCI), Pat McQuaid, qui a profité de la journée de congé pour s'en prendre à la presse. Les journalistes devraient selon lui montrer plus de respect envers les athlètes, et arrêter de les interroger sans arrêt sur le dopage.

« Les coureurs méritent mieux que d'être interrogés d'emblée sur le dopage quand ils arrivent en conférence de presse, a expliqué le patron de l'UCI à l'AFP. Lors des dernières classiques, ou sur le Tour de France, hier et avant-hier, les premières questions posées aux coureurs étaient reliées au dopage, je pense que c'est regrettable.

« Les médias doivent comprendre que les coureurs d'aujourd'hui ne méritent pas d'être jugés sur les erreurs de la génération passée, mais méritent d'être jugés sur ce qu'ils essaient de faire, c'est-à-dire faire une course de manière propre et sans programme de dopage. »

D'ailleurs, Christopher Froome a dû une nouvelle fois, lundi, répondre aux mêmes questions sur les pratiques de dopage. Il a dit « comprendre qu'on s'interroge étant donné l'histoire ».

« Les grandes performances ont été liées au dopage et on paye aujourd'hui le poids de cette histoire, a-t-il estimé. Mais je sais que ce sport a changé, je sais que ce que je fais est bien, je sais comment je me suis préparé pour le Tour, que l'étape que j'ai gagnée ne me sera pas retirée. A part ça, je ne sais pas ce que je peux faire de plus ? »

Pat McQuaid estime lui aussi que les temps ont changé, citant en exemple la première étape de montagne samedi où l'Australien Cadel Evans et l'Espagnol Alberto Contador, deux anciens vainqueurs du Tour de France, étaient à la peine.

« Par le passé, les favoris passaient plus ou moins ensemble le premier volet de montagnes, que cela soient les Pyrénées ou les Alpes, et la bataille finale avait lieu dans la seconde partie de montagne, a affirmé le président de l'UCI. Là, nous avons déjà des favoris obligés de combler des écarts. Cela prouve qu'ils sont humains, qu'ils ont des bons et des mauvais jours. »

La 100e édition du Tour de France reprend mardi avec la présentation de la 10e étape: un tracé de 197 km entre le chef-lieu de canton de la Loire-Atlantique, Saint-Gildas-des-Bois, et la ville de St-Malo, la célèbre sous-préfecture d'Ille-et-Vilaine, que le Québec connaît bien grâce notamment à sa transat à la voile et un de ses illustres fils, l'explorateur Jacques Cartier.

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