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L'armée, joueur incontournable de la vie politique égyptienne

L'armée, joueur incontournable de la vie politique égyptienne

Acteur central de la vie politique en Égypte sous le dictateur déchu Hosni Moubarak, puis lors de la transition vers la démocratie, l'armée est demeurée un joueur incontournable par la suite, malgré les tentatives des islamistes au pouvoir de l'en écarter. Le ras-le-bol populaire contre le président Morsi, qui a poussé des milliers d'Égyptiens dans les rues, ramène l'armée au centre du jeu politique égyptien.

Voici quelques moments clés :

2011

En février, l'armée est chargée de « gérer les affaires du pays » par le président Moubarak, chassé du pouvoir après 18 jours de révolte populaire.

Elle promet une « transition pacifique » vers « un pouvoir civil élu », s'engage à respecter les traités internationaux signés par l'Égypte et annonce la dissolution du Parlement et la suspension de la constitution.

En novembre, des milliers d'Égyptiens occupent l'emblématique place Tahrir pour réclamer le départ de l'armée, accusée de vouloir perpétuer la politique de répression de l'ancien régime.

2012

En juin, l'armée s'attribue de vastes prérogatives, dont le pouvoir législatif, après la fin du vote pour la première présidentielle de l'après-Moubarak tandis que la haute cour constitutionnelle déclare illégal le Parlement dominé par les islamistes.

En août, l'islamiste Mohamed Morsi, vainqueur au second tour de la présidentielle, annule les larges prérogatives politiques de l'armée et récupère pour lui le pouvoir législatif détenu par un collège de généraux depuis juin.

2013

Des violences entre manifestants et policiers éclatent fin janvier alors que le pays souligne les deux ans de la chute de Moubarak et font une soixantaine de morts en une semaine.

Le 24 juin, le ministre de la Défense déclare que « les forces armées ont le devoir d'intervenir pour empêcher l'Égypte de plonger » dans un conflit alors que l'opposition réclame la démission du président Morsi.

Le 1er juillet, l'armée donne 48 heures à Mohamed Morsi pour « satisfaire les revendications du peuple », sur fond de manifestations de masse.

Le 3 juillet, l'ultimatum expire : l'armée chasse Mohamed Morsi du pouvoir, suspend la Constitution et propose une brève transition durant laquelle une élection présidentielle et des législatives seront organisées.

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