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Brésil : nouvel affrontement en marge d'un match de la Coupe des confédérations

Brésil : nouvel affrontement en marge d'un match de la Coupe des confédérations

Environ 5000 manifestants ont affronté la police jeudi à Fortaleza, au nord-est du Brésil, près du stade accueillant la demi-finale de la Coupe des confédérations entre l'Italie et l'Espagne.

La marche pacifique à laquelle ils participaient a tourné à la confrontation lorsqu'elle a approché la zone de sécurité du stade. Les autorités ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc dans un effort vain de disperser la foule, tandis que les protestataires ont répondu avec des feux d'artifice et des jets de pierres.

Il s'agit de la plus récente d'une série de manifestations massives dans l'ensemble du pays depuis le 17 juin. Les citoyens expriment leur colère contre la corruption et la piètre qualité des services publics malgré un lourd fardeau fiscal.

Ils dénoncent également les milliards de dollars dépensés en vue de la Coupe du monde de soccer et des Jeux olympiques. Cet argent devrait plutôt servir les hôpitaux, les écoles et les transports publics, plaident-ils.

« Si quelque chose se passait, si la violence éclatait, il n'y aurait pas d'hôpital pour prendre soin de nous », illustre Victoria Ferreira, une manifestante âgée de 16 ans.

Manifestations nocturnes

Dans la nuit de mercredi à jeudi, des manifestants ont par ailleurs continué de faire entendre leur colère dans les rues de plusieurs villes du pays. Les rassemblements ont été particulièrement violents à Brasilia, la capitale dont le centre-ville a été fermé à la circulation.

Dans une nouvelle tentative d'apaisement, le Congrès a cédé à certaines revendications des manifestants. Le projet d'amendement de la Constitution qui visait à limiter les pouvoirs des juges d'instruction a été annulé. Cette mesure était perçue par les manifestants comme un moyen de mettre les responsables politiques à l'abri des poursuites pour corruption.

Un projet de loi qui propose d'allouer une part des revenus pétroliers à l'éducation et à la santé a par ailleurs été adopté à l'Assemblée.

Le projet de référendum malmené

Soucieuse de désamorcer le mouvement, la présidente Dilma Rousseff a proposé lundi la tenue d'un référendum sur des réformes politiques en profondeur et a promis de réduire les taxes sur le carburant des transports publics pour en faire baisser les tarifs. Leur augmentation est aussi à l'origine de la contestation.

Elle a toutefois renoncé mardi soir au projet de référendum, après les réserves émises par des élus et des juristes qui lui contestaient le droit d'amender la constitution sans en passer par le Congrès.

Le Parti des travailleurs, auquel elle appartient, et les autres composantes de la coalition gouvernementale réfléchissent désormais à la tenue d'une consultation précédée d'un débat parlementaire avant la fin de l'année.

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