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La démocratie est en danger, avertit le président égyptien

La démocratie est en danger, avertit le président égyptien

Le président Mohamed Morsi s'est adressé mercredi aux Égyptiens, alors que des violences entre ses partisans et ses adversaires ont fait au moins un mort et des centaines de blessés.

Le président Morsi a mis en garde contre « la polarisation politique et les conflits » qui ont atteint un stade qui « menace notre expérience démocratique naissante et qui menace d'entraîner l'ensemble de la nation dans un état de paralysie et de chaos ».

Il a promis des réformes et lancé un appel au dialogue. Et tout en reconnaissant avoir commis des erreurs, le président Morsi a accusé sans les nommer des « ennemis de l'Égypte », à qui il reproche de vouloir saboter le système démocratique issu de la révolution de 2011, qui a chassé du pouvoir le président Hosni Moubarak.

Le pays est profondément divisé entre les partisans de M. Morsi, qui estiment que le président élu épure les institutions après des décennies de corruption, et ses détracteurs qui lui reprochent de concentrer le pouvoir entre les mains des Frères musulmans.

Depuis la place Tahrir, au Caire, des centaines de manifestants anti-Morsi étaient rassemblés pour écouter le discours du président.

Violences meurtrières

Dans le nord du pays, de violents affrontements ont opposé pro et anti-Morsi dans la soirée à Mansourah, dans le delta du Nil.

Les autorités ont rapporté qu'au moins une personne avait été tuée et 237, blessées lors de ces heurts.

Les violences ont commencé lorsque des opposants ont lancé des ordures sur un rassemblement pro-Morsi, selon un responsable de la sécurité.

Les affrontements ont dégénéré entre les deux groupes de belligérants qui se sont lancé des pierres. Des coups de feu ont même retenti.

Des heurts se sont également produits dans la ville voisine de Tanta. Des voitures et des bâtiments ont ainsi été endommagés dans ces deux grandes villes situées au nord du Caire.

Les observateurs s'attendent à une recrudescence de la violence compte tenu de la tension, qui prévaut à quelques jours d'un important rassemblement anti-Morsi prévu dimanche.

Un appel à manifester le 30 juin a été lancé par Tamarrod (qui signifie rébellion, en arabe).

Le mouvement populaire, créé en avril pour demander le départ du président, a affirmé avoir rassemblé 15 millions de signatures demandant la tenue d'une élection présidentielle anticipée.

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