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Arrestation des occupants d'une station d'Enbridge

Arrestation des occupants d'une station d'Enbridge

La police de Hamilton confirme avoir arrêté, mercredi matin, un nombre indéterminé d'environnementalistes et d'Autochtones qui occupaient depuis près d'une semaine une station de pompage d'un pipeline d'Enbridge à Hamilton.

Les policiers ont empêché les journalistes d'avoir accès au site.

La police indique que 16 manifestants étaient sur les lieux à leur arrivée, en violation de l'injonction obtenue par Enbrdige mardi. Certains d'entre eux ont pu partir sans être arrêtés, dont la protestataire Candace Gayle. Cette dernière affirme, toutefois, que les policiers ont appréhendé plusieurs autres militants qui, selon elle, voulaient quitter les lieux volontairement, après le début de l'opération policière vers 7 h.

Le porte-parole d'Enbridge Éric Prud'homme indique que la compagnie s'assure actuellement que les installations n'aient pas été endommagées.

Le journaliste pigiste Tim Groves, qui campait sur le site avec les protestataires, raconte que les policiers ont délogé les occupants rapidement.

M. Groves ajoute que de la machinerie lourde a ensuite été utilisée pour démanteler la barricade érigée par les occupants.

Quatre protestataires s'étaient enchaînés mardi à la clôture du site et comptaient y demeurer jusqu'à ce que les policiers les chassent. Le géant canadien Enbridge disait mardi qu'il souhaitait un « dénouement pacifique ».

Déversements

Au début de l'occupation, les protestataires avaient assuré « que ce n'est pas leur intention d'endommager l'équipement ou le pipeline ».

Les manifestants disaient craindre que le renversement du flux de l'oléoduc et sa plus grande utilisation ne mène à des déversements qui pourraient contaminer la nappe phréatique. Ils faisaient valoir que le bitume albertain était plus « corrosif » que les produits pétroliers acheminés actuellement par le pipeline en direction inverse, des raffineries québécoises à l'Ontario.

Le porte-parole d'Enbridge Ken Hall avait répondu que le projet était légal et sécuritaire. « Ce n'est pas vraiment leur intention de nous parler, avait-il ajouté. Ils sont ici pour avoir de la publicité sur leur cause ».

Plus tôt ce mois-ci, des environnementalistes du groupe Hamilton 350 avaient protesté contre le projet à l'extérieur du quartier général de la police de la municipalité, qui avait reçu un don de plus de 44 000 $ d'Enbridge. Par ailleurs, en mai dernier, une quarantaine de protestataires avaient simulé un déversement pour faire part de leurs inquiétudes.

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