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Libre-échange Canada-Europe: Lisée confiant malgré la frustration

Libre-échange Canada-Europe: Lisée confiant malgré la frustration
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PARIS - Tout en affichant son «impatience» et sa «frustration» devant «l'impasse» dans laquelle elles sont plongées, Jean-François Lisée assure que «personne n'est en train d'abandonner» les négociations de l'accord de libre-échange Canada-Europe.

Le ministre des Relations internationales et du Commerce extérieur, qui termine mercredi à Paris une tournée européenne qui l'a aussi conduit en Allemagne et à Bruxelles, dit qu'il a constaté au fil de ses discussions que la «volonté politique» du côté européen demeurait intacte.

«Les gens se disent que si ça tarde tellement, c'est peut-être qu'il y a une baisse de la volonté politique. Ce n'est pas le cas. La volonté politique de conclure cet accord malgré les difficultés reste très forte», a déclaré M. Lisée.

À Paris mardi, le ministre Lisée a notamment abordé la question avec le ministre français de l'Économie et des Finances, Pierre Moscovici, et la ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq. À Bruxelles, la veille, il avait profité des célébrations de la Fête nationale du Québec pour faire le point avec des représentants de la commission européenne et «recouper les informations». En fin de journée mardi, il se déclarait «rassuré».

Engagées dans un dernier droit, les négociations du libre-échange Canada-Europe bloquent autour des questions comme les exportations de boeuf canadien. Ces dernières semaines, la pression en faveur d'un dénouement rapide s'était faite plus forte, notamment du côté de Londres. Certains voyaient même dans le récent sommet du G8, en Irlande, une sorte d'échéance décisive.

À l'image du premier ministre canadien Stephen Harper ou du président français François Hollande, Jean-François Lisée refuse pour sa part d'évoquer une date limite.

«Je suis pressé et nos entreprises sont pressées de venir profiter de la disparition de tarifs de six à 14 pour cent sur des centaines de produits québécois. Mais ça serait ridicule de dire que c'est pour la mi-juillet et qu'après on abandonne. La volonté exprimée, c'est de négocier jusqu'à ce qu'on trouve une solution», a-t-il dit.

Selon lui, les Européens ont besoin de cet accord de libre-échange avec le Canada pour pouvoir en négocier un avec les États-Unis.

«Comment les Européens convaincront-ils les Américains d'ouvrir le "Buy American Act" s'ils n'ont pas réussi à s'entendre sur l'ouverture des marchés publics avec les provinces canadiennes? S'ils n'arrivent pas à régler sur le boeuf de l'Ouest canadien, comment ils vont faire avec le boeuf américain? Les précédents que l'Europe veut créer avec le Canada lui seront extrêmement utiles avec les États-Unis», a-t-il dit.

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