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Le premier ministre palestinien annule sa démission

Le premier ministre palestinien annule sa démission

La démission du premier ministre palestinien Rami Hamdallah n'aura duré que 24 heures. Vendredi, un haut responsable palestinien a affirmé que le premier ministre est revenu sur sa décision après une rencontre de deux heures avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Ramallah.

Visiblement, le désaccord entre le président et le premier ministre sur les prérogatives de ce dernier ont été aplanis.

« M. Hamdallah veut des compétences claires et définies pour lui en tant que chef du gouvernement et pour ses vice-premiers ministres conformément à la loi afin d'éviter les conflits et les empiétements sur les prérogatives » de chacun, explique-t-on dans les cercles du pouvoir palestinien.

M. Hamdallah, un universitaire nommé le 2 juin, avait présenté jeudi sa démission, frustré de partager ses pouvoirs avec deux vice-premiers ministres imposés par M. Abbas, le député Ziad Abou Amr et Mohammad Moustapha, président du Fonds d'investissement de Palestine (FIP) et conseiller économique du président, en charge des questions économiques.

« Un membre du l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Ghassan Chakaa, a réussi dans sa médiation qui a conduit à la rencontre » entre MM. Abbas et Hamdallah, a expliqué le haut responsable.

Selon un proche du premier ministre, le mandat donné par le président à un vice-premier ministre de signer des accords avec la Banque mondiale a poussé le premier ministre à démissionner.

Crise de l'Autorité palestinienne

L'autorité palestinienne vit une crise profonde depuis plusieurs années et ce dernier épisode en est une des illustrations.

Entachée par des scandales de corruption, incapable de récupérer la bande de Gaza, gouvernée par le Hamas, l'Autorité palestinienne se retrouve impuissante d'autant plus qu'elle n'arrive pas à imposer la reprise des pourparlers avec Israël. Ses multiples appels au gel des colonisations sont restés lettre morte.

Selon un sondage publié lundi, 40 % des Palestiniens estiment que l'Autorité palestinienne est devenue un fardeau, contre 30 % qui la considèrent encore comme un « acquis ».

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